“Un peuple est libre quand il ne peut être opprimé ni conquis, égal, quand il est souverain, juste, quand il est réglé par des lois.”

Écrits théoriques, L'esprit de la Révolution et de la constitution de France, 1791

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
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Louis Antoine de Saint-Just 41
homme politique français 1767–1794

Citations similaires

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“Quand un peuple devenu libre a établi de sages lois, sa révolution est faite; si ces lois sont propres au territoire, la révolution est durable.”

Louis Antoine de Saint-Just (1767–1794) homme politique français

Écrits théoriques, L'esprit de la Révolution et de la constitution de France, 1791

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“Il est faux que l'égalité soit une loi de la nature. La nature n'a rien fait d'égal; sa loi souveraine est la subordination et la dépendance.”

Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues (1715–1747) moraliste et essayiste français

Réflexions et maximes
Variante: Il est faux que l’égalité soit une loi de la nature. La nature n’a rien fait d’égal; la loi souveraine est la subordination et la dépendance.

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“Le mal n’est pas sans remède. « Tout pouvoir est méchant dès qu’on le laisse faire ; tout pouvoir est sage dès qu’il se sent jugé2119. » Enfin, c’est la raison principale, au moins dans une démocratie, il faut résister aux pouvoirs parce qu’il importe de préserver la liberté de l’esprit, qui n’existe qu’en l’individu, contre toute puissance, même démocratique, contre tout groupe, même et surtout majoritaire. On a vu que la majorité, pour dire la loi, est la meilleure voie. Mais le vrai ne se vote pas, ni le bien, ni le juste. Quand tout le peuple condamnerait Socrate ou Dreyfus, ils n’en seraient pas moins innocents. Le danger existe d’une dictature de l’opinion publique ou du nombre. Ce ne serait qu’une tyrannie comme une autre, pire qu’une autre peut-être par l’enthousiasme. Ce serait « la théocratie revenue2120 », autrement dit l’idolâtrie du gros animal. Nos ministres ou nos journalistes seraient nos prêtres. La liberté n’y survivrait pas. La justice n’y survivrait pas. C’est où Platon revient. « La Saint-Barthélemy, quand elle aura été approuvée par le plus grand nombre, n’était pas juste pour cela2121. » Une loi injuste, pareillement, est certes une loi (positivisme juridique) ; mais n’en est pas moins injuste pour cela. Le suffrage universel ne prouve que lui-même. C’est dire qu’il ne prouve rien et ne saurait suffire à la démocratie. « Quand le pape, infaillible et irresponsable, serait élu au suffrage universel, l’Église ne serait pas démocratique par cela seul. Un tyran peut être élu au suffrage universel, et n’être pas moins tyran pour cela. Ce qui importe, ce n’est pas l’origine des pouvoirs, c’est le contrôle continu et efficace que les gouvernés exercent sur les gouvernants2122. » La démocratie, ce n’est pas le choix du chef, que les tyrannies peuvent connaître aussi ; c’est la résistance, contre les abus du pouvoir, c’est la critique, c’est le « pouvoir de contrôle, de blâme et enfin de renvoi2123 ». Tel est le sens, selon Alain, du parlementarisme et de la liberté de la presse. Mais ni parlement ni journaux n’y suffisent. Car ce contrôle, pour être effectif, doit être le fait de sujets libres ; et, pour être juste, d’esprits raisonnables, c’est-à-dire d’esprits. « La fonction de penser ne se délègue point », écrit Alain2124 ; « la vigilance ne se délègue point2125. » La démocratie n’échappe à la tyrannie du nombre que par le jugement individuel : le peuple, même souverain, n’est protégé de la barbarie et de lui-même que par la vigilance des citoyens.”

André Comte-Sponville (1952) philosophe français

Du tragique au matérialisme (et retour): Vingt-six études sur Montaigne, Pascal, Spinoza, Nietzsche et quelques autres

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“Quand la France aura fait entendre sa voix souveraine, il faudra se soumettre ou se démettre!”

Léon Gambetta (1838–1882) avocat et homme politique français, fondateur du journal "La République française"

dans un discours à l'assemblée en 1877

“Quand le peuple ne croit plus à rien on peut lui faire croire n’importe quoi.”

Yvan Audouard (1914–2004) écrivain français

La connerie n’est plus ce qu’elle était, 1993

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“Les lois c'est comme les saucisses, il vaut mieux ne pas être là quand elles sont faites.”

Otto von Bismarck (1815–1898) homme politique allemand

Gesetze sind wie Würste, man sollte besser nicht dabei sein, wenn sie gemacht werden.
de

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