“Garçon privé de père, il avait appris très jeune à mépriser toute autorité. Son esprit ne reconnaissait pas le devoir d'obéir à des êtres dont il avait découvert les faiblesses; son orgueil lui défendait de plier par prudence, à défaut de respect.” André Maurois (1885–1967) romancier essayiste et historien de la littérature français Don Juan ou la vie de Byron, 1952
“Un jeune garçon ne peut pas se passer de son père.” Kurt Vonnegut (1922–2007) écrivain américain , 1969
“(…) l'atmosphère des loges risque de corrompre les meilleurs. Pourquoi? Parce que contrairement au catholicisme, elle développe dans l'individu les faiblesse humaines dont elle fait une sagesse; parfaitement: l'humilité est remplacée par les respect de soi; la charité, par le respect des autres; le sentiment du divin par le rationalisme; Dieu par soi-même. Le respect de soi en Maçonnerie devient de l'orgueil; le respect des autres? divient, devient quoi? Là, vraiment, je ne saurais le dire.” Albert Vigneau (1883) fr La Loge Maçonnique
“Les trois garçons - l'un brun, l'autre blond et le dernier flamboyant, à défaut d'autre mot - ne remarquent pas la nuit. Sans doute une partie de leur esprit en est conscient, mais ils sont jeunes et saouls, avec au fond de leur cœur la pensée qu'ils ne vieilliront jamais. Ils savent aussi qu'ils sont amis et ils éprouvent les uns pour les autres une forme d'amour qui ne les abandonnera jamais. Ces garçons savent bien d'autres choses mais aucune ne semble aussi importante que celle là. Ils ont peut être raison.” Patrick Rothfuss livre Le Nom du vent The Name of the Wind
“Comme tous ceux qui prétendent commander, il obéit. Nous n'imposons que des volontés qui nous furent imposées. L'orgueil d'être Colonel se paie de l'humiliation de subir le Général. Toute autorité est chose chancelante, essaie de s'appuyer à une autorité qui lui semble plus solide.” Han Ryner (1861–1938) professeur de lettres, philosophe et journaliste français Extrait du Crime d’obéir 1931
“Nous nous faisons honneur des défauts opposés à ceux que nous avons : quand nous sommes faibles, nous nous vantons d'être opiniâtres.” François de La Rochefoucauld (1613–1680) écrivain, moraliste et mémorialiste français
“L'opinion, chose sociale au premier chef, est […] une source d'autorité et l'on peut même se demander si toute autorité n'est pas fille de l'opinion. On objectera que la science est souvent l'antagoniste de l'opinion dont elle combat et rectifie les erreurs. Mais elle ne peut réussir dans cette tâche que si elle a une suffisante autorité et elle ne peut tenir cette autorité que de l'opinion elle-même. Qu'un peuple n'ait pas foi dans la science, et toutes les démonstrations scientifiques seront sans influence sur les esprits. Même aujourd'hui, qu'il arrive à la science de résister à un courant très fort de l'opinion publique, et elle risquera d'y laisser son crédit.” Émile Durkheim livre Les Formes élémentaires de la vie religieuse Les Formes élémentaires de la vie religieuse, 1912
“Cet orgueil, c'est celui qui embrase toujours la matière dont nous sommes fait quand notre esprit vient de lui infliger une défaite.” Franz Werfel (1890–1945) écrivain autrichien , 1933
“Les liens entre un être et nous n'existent que dans notre pensée. La mémoire en s'affaiblissant les relâche, et, malgré l'illusion dont nous voudrions être dupes et dont, par amour, par amitié, par politesse, par respect humain, par devoir, nous dupons les autres, nous existons seuls. L'homme est l'être qui ne peut sortir de soi, qui ne connaît les autres qu'en soi, et, en disant le contraire, ment.” Marcel Proust livre À la recherche du temps perdu In Search of Lost Time, Remembrance of Things Past (1913-1927), Vol. VI: The Sweet Cheat Gone (1925)
“Je connaissais Vasyl depuis 17 ans et j’ai été évidemment bouleversée. Mais en même temps, il y avait une triste évidence dans sa mort brutale. Il a donné à sa vie un sens très profond et a offert ce qui avait le plus de prix à ses yeux, sa Vie. Un grand garçon généreux, innocent dans le sens où il n’y avait que le blanc et le noir, l’amour et la haine, le bien et le mal. C’est pour le Bien qu’il a donné sa vie, de la façon qu’il estimait la seule possible. Je regrette infiniment sa disparition, mais suis heureuse pour son âme qu’il soit resté toujours droit, fidèle à son amour pour son pays et à l’idée qu’il se faisait de sa présence dans ce monde. Il restera pour moi le jeune garçon timide et sans complexe, doux et violent, gai et sombre tel que je l’ai découvert en 1999. Paix et respect à son âme.” Wassyl Slipak (1974–2016) chanteur ukrainien d'opéra fr