“Cette femme qui venait d'entrer allait bientôt se retrouver dans la rue, où je l'attendais sans me montrer. Dans la rue… L'admirable courant du soir faisait miroiter comme nulle autre cette région la plus vivante et par instants la plus trouble de Montmartre. Et cette silhouette devant moi qui fuyait, interceptée sans cesse par de mobiles buissons noirs. L'espoir – au reste quel espoir? – ne faisait déjà plus voleter à mes côtés qu'une très petite flamme déteinte. Et les trottoirs bifurquaient inexplicablement tour à tour, selon un itinéraire aussi capricieux que possible. Contre toute apparence, je me demandais si je n'avais pas été aperçu pour qu'on m'entraînât ainsi dans le plus merveilleux chemin des écoliers. Il finit tout de même par me mener quelque part, à une station quelconque de véhicules.”
Récit, L'Amour fou, 1937
Thèmes
apparence , femmes , espoir , chemin , femme , partie , côté , rue , reste , soir , station , région , véhicule , noir , tour , vivants , part , pluie , montre , itinéraire , trouble , flamme , entrée , autre , trottoir , contrée , possible , allaitement , volet , instant , écolier , courant , cesse , tout , buisson , nulle , aperçu , mobilisation , silhouette , devantAndré Breton 309
poète et écrivain français 1896–1966Citations similaires

Contre-histoire de la philosophie I — Les sagesses antiques, 2006

Alexis ou le Traité du vain combat / Le Coup de grâce

L'Année des chapeaux rouges partie II Coutumière du fait, André Breton, Littérature Nouvelle Série, 3, Mai 1922, 12
L'Année des chapeaux rouges, 1922

“Le soir venait. Il les vit et s'arrêta près d'eux pour ne pas les troubler.”