“J'ai entendu le mot « fascisme » au sens sorélien du terme, niant toute analyse rationelle et rempli de contradictions. L'appel à la force et à la santé, le mérite individuel sans considération de l'origine sociale, le culte du héros, voilà qui convenait à ma vigueur révoltée contre la médiocrité bourgeoise et démocratique de la France d'avant-guerre, à son auto-satisfaction méprisante et cloisonnée.”

Ouvrages, Le Ballet des crabes (1975)

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire

Citations similaires

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“La guerre seule, permet à un peuple de surmonter ses contradictions morales, économiques et sociales.”

André Glucksmann (1937–2015) philosophe et essayiste français

Le Discours de la guerre, 1967

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“C'est un amoureux de la perfection, tatillon, méprisant la médiocrité et souvent tyrannique à l'égard de ceux qu'il ne trouve pas à son niveau.”

Fritz Lang (1890–1976) cinéaste américain d'origine autrichienne

Edward G. Robinson, acteur dans La femme au portrait, La rue rouge
À propos de Fritz Lang

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“Nous avons fait à Vincennes un travail collectif sur, c'est-à-dire, contre le fascisme : éléments d'une analyse nouvelle, soutenue par des sciences elles aussi re-nouvelées, dans une réalité ré-actualisée. Nous nous sommes aperçus que ces questions dépassaient les murs d'une université française : c'est l'homme de la rue qui est concerné avec son ignorance et son pressentiment du fascisme.
Urgence politique, plus qu'historique ? Oui, dans un certain sens. Après 1968, les jeunes générations se sont aperçues que la fascisme n'avait pas disparu avec la guerre mondiale et la défaite militaire. […] Cette génération n'a pas vu surgir la révolution mais la contre-révolution, et le fascisme lui est apparu comme le danger du présent et non comme le spectre du passé. D'un coup, elle s'est aperçue qu'elle était démunie d'éléments d'analyse. Qu'est-ce que le fascisme ? Pourquoi le mouvement ouvrier a-t-il échoué face au fascisme ? Comme Gramsci s'interrogeait lui-même : « Pourquoi avons-nous perdu ? » Quel a été le véritable impact populaire du fascisme ? Quels chemins emprunte-t-il pour rallier le consensus des masses ? Quelles pulsions peuvent amener les hommes à agir contre leurs propres intérêts, y compris économiques ? Jusqu'à quel point n'a-t-il pas représenté la convergence sinistre d'une acceptation (résignée ou non) des masses avant tout petites-bourgeoises, et non seulement la confluence des éléments les plus réactionnaires d'une dictature capitaliste ? […]
Il me semble que la validité de ce travail théorique est déterminée par sa confrontation avec l'explosion d'une vitalité révolutionnaire que, depuis 1968, il devient de plus en plus difficile d'étouffer : reconnaissance de la théorie marxiste, de la libre discussion et du libre-débat d'une stratégie révolutionnaire, comprenant aussi bien : la libération de la femme, la politisation de la question sexuelle, la contraception, le divorce, la mise en question du système psychiatrique et pénitentiaire, le développement parmi les jeunes d'une nouvelle sensibilité, de nouveaux désirs qui témoignent d'un refus de plus en plus radical de la société capitaliste. Explosion qui pose sous d'autres formes la question de comprendre l'immense refoulement qui est à la base du fascisme. […]”

Maria-Antonietta Macciocchi (1922–2007) femme politique

Eléments pour une analyse du fascisme

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“Tout problème philosophique, soumis à une analyse et une élucidation indispensables, se trouve ou bien n'être pas philosophique du tout ou bien logique, dans le sens où nous employons ce terme.”

Bertrand Russell (1872–1970) mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique considéré comme l'un des plus important…

Every philosophical problem, when it is subjected to the necessary analysis and purification, is found either to be not really philosophical at all, or else to be, in the sense in which we are using the word, logical.
en
La méthode scientifique en philosophie (1914)

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“Il faut se défaire de la partialité du moi individuel et passionné pour se hausser à l’universalité du moi rationnel.”

Pierre Hadot (1922–2010) philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l'Antiquité

La Philosophie comme manière de vivre (2001)

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