“Ce n'est pas assez, les crapauds et les couleuvres que profèrent les bouches d'égout. Vomissements de mots, purgation du langage mâché et remâché par des dents cariées, nausée où surnagent des restes de toute la nourriture qui nous fut donnée à l'école, et de tous ceux que, seuls ou en compagnie, nous avons mastiqués depuis des siècles.”

—  Octavio Paz

Poésie, Liberté sur parole, 1929

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
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Octavio Paz 87
poète, essayiste et diplomate mexicain 1914–1998

Citations similaires

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“Nourriture bien mastiquée est à moitié digérée.”

Guide de santé alimentaire, 2012

“Si un homme d’expérience s’emplit la bouche de farine sèche, c’est qu’il a assez de salive pour la mâcher.”

Massa Makan Diabaté (1938–1988) historien et écrivain malien

Une hyène à jeun , 1988

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“Dieu créa l'homme, et ne le trouvant pas assez seul, il lui donne une compagne pour lui faire mieux sentir sa solitude.”

Paul Valéry (1871–1945) écrivain, poète et philosophe français

Tel quel

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“C'est sous la pression de l'Histoire et de la tradition, que s'établissent les écritures possibles d'un écrivain donné: il y a une Histoire de l'écriture; mais cette Histoire est double: au moment même où l'Histoire générale propose -- ou impose -- une nouvelle problématique du langage littéraire, l'écriture reste encore pleine du souvenir de ses usages antérieurs, car le langage n'est jamais innocent: les mots ont une mémoire seconde qui se prolonge mystérieusement au milieu des significations nouvelles. L'écriture est précisément ce compromis entre une liberté et un souvenir, elle est cette liberté souvenante qui n'est liberté que dans le geste du choix, mais déja plus dans sa durée.”

Roland Barthes (1915–1980) critique littéraire français

Variante: C'est sous la pression de l'Histoire et de la tradition, que s'établissent les écritures possibles d'un écrivain donné: il y a une Histoire de l'écriture; mais cette Histoire est double: au moment même où l'Histoire générale propose -- ou impose -- une nouvelle problématique du langage littéraire, l'écriture reste encore pleine du souvenir de ses usages antérieurs, car le langage n'est jamais innocent: les mots ont une mémoire seconde qui se prolonge mystérieusement au milieu des significations nouvelles. L'écriture est précisément ce compromis entre une liberté et une souvenir, elle est cette liberté souvenante qui n'est liberté que dans le geste du choix, mais déja plus dans sa durée.

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