“De Lisbonne à Séville, [Hobhouse et Byron] voyagèrent à cheval. La route était bordée de croix; chacune rappelait un meurtre. Ils rencontrèrent un prisonnier et des espions qu'on emmenait à Séville pour y être pendus. Il y avait dans le spectacle de ce monde où la mort et l'amour étaient à chaque pas quelque chose d'animal et de franc qui allait au cœur de Byron.” André Maurois (1885–1967) romancier essayiste et historien de la littérature français Don Juan ou la vie de Byron, 1952
“De Lisbonne à Séville, [Hobhouse et Byron] voyagèrent à cheval. La route était bordée de croix; chacune rappelait un meurtre. Ils rencontrèrent un prisonnier et des espions qu'on emmenait à Séville pour y être pendus. Il y avait dans le spectacle de ce monde où la mort et l'amour étaient à chaque pas quelque chose d'animal et de franc qui allait au cœur de Byron.” George Gordon Byron (1788–1824) poète britannique D'autres auteurs à son sujet
“Le traité de Lisbonne est plus concentré que le document constitutionnel : il ne comporte que 208 pages imprimées et douze protocoles complémentaires qui ont paraît-il la même validité. Un des problèmes insolubles de l'évolution de la politique européenne réside dans le fait que ces 208 pages ne seront elles aussi lues dans le meilleur des cas que par cinq pour cent des mandataires et qu'elles seront encore moins comprises.” Franz Ludwig Schenk Graf von Stauffenberg (1938) personnalité politique allemande À propos de la constitution européenne du Traité de Lisbonne
“Le téléphone était conçu pour la conversation de gros et de demi-gros, en aucun cas pour le détail.” Fred Vargas livre L'Homme à l'envers L'homme à l'envers
“Je suis quelqu'un à qui il arrive quelque chose qu'il ne comprend pas. C'est le cas de tout le monde quand les gens meurent, et bien souvent dans la vie. C'est le cas de tout le monde, et personne ne le dit, comme si personne ne le savait.” Henri Thomas livre Le Promontoire Le Promontoire, 1961
“Il semble bien que, dans les sociétés communistes, tout comme dans les sociétés capitalistes, stagnation égale régression. On dirait que le génie de la technique peut donner à l'homme tout ce qu'il lui demande, tel Méphistophélès à Faust, tout sauf l'autorisation de se proclamer satisfait et de ne plus rien demander. Malheur à lui, s'il dit à l'industrie : « Arrête-toi, tu es si belle » ou à l'instant : « Arrête-toi, tu es si beau .»” Emmanuel Berl (1892–1976) journaliste, historien et essayiste français La France irréelle, 1957
“Un virus est un programme capable de modifier d'autres programmes, en les recopiant. Un tel programme est auto-reproducteur. Il est également, dans la plupart des cas, auto-modifiant.” Joël Hubaut (1947) artiste français
“Depuis longtemps je me disais… Mais pardon, lecteur, il faut déjà que je m'arrête; je suis à St-Léger, au retour de mon voyage, où, saisissant maladroitement un verre d'eau sucrée que je m'administre en attendant l'arrivée de la voiture pour Chagny, je submerge de cette eau la feuille de papier sur laquelle je commence ma narration (Agrément pas compté.)Là… bien… voilà le dégât réparé, c'est-à-dire la feuille remplacée.” Xavier Forneret livre Voyage d'agrément de Beaune à Autun Voyage d'agrément de Beaune à Autun (1851)
“La désolation était arrivée. Les chevaux avaient henni dans leurs stalles. La tempête s’était acharnée sur le paysage comme une chienne sur une pièce de bœuf. Et même si certains osent assurer qu’en pareil cas le vent s’arrête quand commence la pluie, il faut les détromper : ce jour-là, pluie et vent gémissaient ensemble et nul n’aurait su dire s’ils le faisaient de douleur, de combattre ou de jouissance.” Nadine Ribault (1964) écrivaine française Romans, Le Vent et la Lumière, 2006
“Mes filles avaient ce truc de danse dans leur école. Tous les parents étaient là, et tous avaient leurs téléphones. C'était hallucinant, parce que les enfants dansaient, et chaque parent bloquait la vision de son propre enfant avec un téléphone, comme ça [il met son téléphone en travers de ses yeux]. On aurait dit qu'on faisait tous partie du programme de protection des témoins.” Louis C.K. (1967) acteur et humoriste américain Oh My God (2013)