“On les appelait voyageurs, ou engagés du grand portage.”
Par les fleuves, les lacs, les rivières qui formaient une trame naturelle dans l'immensité nord-américaine, au XVIIe et XVIIIe siècles, convoyant à bord de leurs canots des explorateurs et des missionnaires, des marchands ou des officiers du roi, des soldats en tricorne gris des compagnies franches de la Marine, des pelleteries, des armes, des outils, renouvelant jour après jour, les mains crochées sur l'aviron, des exploits exténuants, ils donnèrent à la France un empire qui aurait pu la contenir sept fois. A chacun de leurs voyages, ils en repoussaient encore les frontières, vers le nord-ouest, vers l'ouest, vers le sud.
Incipit
En canot sur les chemins d'eau du roi, 2005
Jean Raspail 42
écrivain, journaliste, voyageur et explorateur français 1925Citations similaires
“Le voyageur de l'inconnu perd fréquemment son chemin”
Matières Grises, 1971

“Le voyageur change ses yeux, le touriste ses billets!”
Grasse carcasse

“Désir, voyageur à l'unique bagage et aux multiples trains.”
La Nuit talismanique qui brillait dans son cercle, 1972

Récits de voyages, Parmi les autres, choses vues 1935