“Il n’y a donc, en définitive, que deux possibilités: civilisation intégrale, spirituelle, impliquant abus et superstitions, et civilisation fragmentaire, matérialiste, progressiste, impliquant – très provisoirement – certains avantages terrestres, mais excluant ce qui constitue la raison suffisante et la fin dernière de toute existence humaine. L’histoire est là pour prouver qu’il n’y a pas d’autre choix; le reste est rhétorique et chimère.
(L'oeil du coeur)”

Dernière mise à jour 18 janvier 2019. L'histoire
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Frithjof Schuon 173
métaphysicien, théologien et philosophe suisse 1907–1998

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“La civilisation n'a commencé qu'avec la différenciation : la conscience de la diversité, de l'existence de l'Autre.”

Ian Watson (1943) auteur de science-fiction britannnique

Le Monde divin, 1979

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“Le matérialisme, par la logique des choses, aboutit à l'égalitarisme, donc à ce qui est le plus contraire à la nature humaine. En effet, si nous sommes tous égaux dans la matière, c'est-à-dire dans les besoins matériels et les lois physiques, cela n'a absolument rien à voir avec notre qualité d'hommes; or celle-ci est notre raison d'être, ou en d'autres termes, elle est ce qui seul nous distingue des animaux. Le matérialisme équivaut donc à une réduction de l'homme à l'animal, et même à l'animal le plus inférieur, puisque celui-ci est le plus collectif; cela explique la haine des matérialistes pour tout ce qui est supra-terrestre, transcendant, spirituel, car c'est précisément par le spirituel que l'homme n'est pas animal. Qui renie le spirituel renie l'humain : la distinction légale et morale entre l'homme et l'animal devient alors purement arbitraire, à la façon d'une tyrannie quelconque; c'est dire que l'homme perd, par son abdication, tous ses droits sur la vie des animaux qui, eux, ont les mêmes droits que l'homme, puisqu'ils ont les mêmes besoins matériels; on peut évidemment faire valoir le droit du plus fort, mais alors il n'est plus question d'égalité, et ce droit vaudra aussi pour les hommes entre eux. Enfin, il est encore une chose dont les matérialistes ne tiennent aucun compte, et c'est le fait que l'homme normal souffre d'être dans la chair : la honte qu'il éprouve de son existence physiologique est un indice suffisant du fait qu'il est, dans la matière, un étranger et un exilé; la transfiguration éventuelle de la chair par la beauté humaine ne change rien aux lois humiliantes de l'existence physique.”

Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse

The Eye of the Heart: Metaphysics, Cosmology, Spiritual Life

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