“De là naît une dispute: s'il est meilleur d'être aimé que craint, ou l'inverse. On répond qu'on voudrait être l'un et l'autre; mais comme il est difficile de les marier ensemble, il est beaucoup plus sûr d'être craint qu'aimé, quand on doit manquer de l'un des 2.”

Dernière mise à jour 18 janvier 2019. L'histoire
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Nicolas Machiavel 53
philosophe florentin 1469–1527

Citations similaires

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“Il est plus sûr d'être craint [que d'être aimé]. Car il est vrai de dire que tous les hommes sont ingrats, inconstants, dissimulés, timides, intéressés.”

Selon la traduction d'Yves Lévy : « La généralité des hommes sont ingrats, changeants, simulateurs, dissimulateurs, ennemis des dangers et avides de gain »
Le Prince, 1532

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“Il doit nécessairement craindre beaucoup, celui qui est craint de beaucoup.”

Sénèque (-4–65 avant J.-C.) philosophe stoïcien, dramaturge et homme d'État romain
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“Sans crainte de Dieu à la base, rien n’est possible spirituellement, car l’absence de crainte est un manque de connaissance de soi.”

Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse

Dieu, Crainte révérencielle et amour

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“Nos intuitions peuvent être l’expression de nos espoirs, de nos craintes, de notre amertume, de nos attentes, de nos souhaits.”

Jiddu Krishnamurti (1895–1986) philosophe indien

L’Esprit et la Pensée (On Mind and Thought), 1993

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“J'appelle charité, l'amour de ce qui n'est pas inférieur à celui qui aime [littéralement : lorsque les choses qui sont aimées ne doivent pas être tenues pour négligeables en comparaison de celui qui aime], c'est-à-dire ce qui est éternel, et qu'on peut aimer éternellement. Dieu donc et l'âme qui aime Dieu [littéralement : Dieu, donc et l'âme, lorsqu'ils sont aimés], voilà la charité dans son état le plus pur et le plus parfait, s'il ne s'y mêle point d'autre amour [littéralement : si rien d'autre n'est aimé]; on l'appelle aussi la dilection. Mais lorsque Dieu est plus aimé que l'âme, au point que l'homme aime mieux être à Dieu qu'à lui-même, c'est alors qu'il est dans la voie du souverain bien pour son âme, et conséquemment pour son corps; puisque nous n'avons plus aucun souci de satisfaire aucun désir, prenant les choses à tout hasard et comme elles se présentent. Or, le poison de la charité, c'est le désir d'acquérir ou de conserver les biens temporels. Son aliment, c'est la diminution de la cupidité; sa perfection, l'extinction de la cupidité. Le signe de son progrès, c'est de craindre peu; le signe de sa perfection, c'est de ne rien craindre, « car la cupidité est la racine de tous les maux, comme la parfaite dilection chasse toute crainte; »”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

I Tim., VI, 10; I Jean, IV, 18.
Caritatem voco qua amantur ea quæ non sunt præ ipso amante contemnenda, id est, quod æternum est et quod amare ipsum æternum potest. Deus igitur et animus cum amantur, caritas proprie dicitur, purgatissima et consummata, si nihil aliud amatur; hanc et dilectionem dici placet. Sed cum Deus magis diligitur quam animus, ut malit homo ejus esse quam suus, tunc vere animo summeque consulitur, consequenter et corpori, nobis id non curantibus aliquo appetitu satagente, sed tantum promta et oblata sumentibus. Caritatis autem venenum est spes adipiscendorum aut retinendorum temporalium; nutrimentum ejus est imminutio cupiditatis; perfectio nulla cupiditas. Signum provectus ejus est imminutio timoris; signum perfectionis ejus nullus timor, quia et radix est omnium malorum cupiditas (1 Tim 6, 10); et consummata dilectio foras mittit timorem (1 Io 4, 18.)
la
Citations de saint Augustin, Quatre-vingt trois questions diverses

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