“L'autre fait notable, c'est qu'un médiatique a désormais le droit de plaisanter avec son outil professionnel, en certains cas. Un général, par exemple, n'avait pas le droit de plaisanter à la tête de ses troupes, ou un juge en prononçant ses sentences, et je ne sais même pas s'il est encore tout à fait permis au respon-sable d'une centrale où l'on produit l'énergie nucléaire de plaisanter, au sens propre du mot, à l'instant où il fait connaître ses directives. Mais il est littéralement hors de doute qu'un médiatique ne peut être privé de ce droit. C'est un salarié remarquablement spécial, qui ne reçoit d'ordre de personne, et qui sait tout sur tous les sujets dont il veut parler. Il porte donc, suivant sa déontologie, qu'il ne saurait trahir sans hideuse concussion, littéralement toute la conscience de l'époque. S'il n'avait pas le droit de plaisanter, où serait donc la liberté de la presse et, partant, la démocratie elle-même?”
Cette mauvaise réputation...
Thèmes
permis , généralisation , notable , privation , instant , centrale , époque , tout , salarié , sentence , suivant , plaisanterie , nucléaire , douteGuy Debord 32
écrivain, essayiste, cinéaste et révolutionnaire français. 1931–1994Citations similaires

“Tant qu'on fait rire, c'est des plaisanteries. Dès que c'est pas drôle, c'est des insultes.”

Huitième journée, 2
Source: Métaphore gaillarde

Traité sur l'éducation des femmes, 1783, Des femmes et de leur éducation
“C’est celui qui ne l’a jamais exercé qui trouve que le pouvoir n’est pas plaisant.”
En attendant le vote des bêtes sauvages, 1998


« Il faut défendre la société » — Cours au Collège de France, 1976, Cours du 11 février 1976

Utopie des usuriers, 1917