“Les fléaux physiques et les calamités de la nature humaine ont rendu la société nécessaire. La société a ajouté aux malheurs de la nature. Les inconvénients de la société ont amené la nécessité du gouvernement, et le gouvernement ajoute aux malheurs de la société. Voilà l’histoire de la nature humaine.” Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort (1741–1794) poète, journaliste et moraliste français Maximes et pensées
“Grâce soit rendue à la bienheureuse nature qui a fait que les choses nécessaires sont faciles à se procurer tandis que les choses difficiles à obtenir ne sont pas nécessaires.” Épicure (-341–-269 avant J.-C.) philosophe grec, fondateur de l'épicurisme
“Si Dieu nous a faits à son image, nous le lui avons bien rendu.” Voltaire (1694–1778) écrivain et philosophe français Sottisier
“Dans le système de la liberté naturelle, le souverain n'a que trois devoirs à remplir; trois devoirs, à la vérité, d'une haute importance, mais clairs, simples et à la portée d'une intelligence ordinaire. - Le premier, c'est le devoir de défendre la société de tout acte de violence ou d'invasion de la part des autres sociétés indépendantes. - Le second, c'est le devoir de protéger, autant qu'il est possible, chaque membre de la société contre l'injustice ou l'oppression de tout autre membre, ou bien le devoir d'établir une administration exacte de la justice. - Et le troisième, c'est le devoir d'ériger et d'entretenir certains ouvrages publics et certaines institutions que l'intérêt privé d'un particulier ou de quelques particuliers ne pourrait jamais les porter à ériger ou à entretenir, parce que jamais le profit n'en rembourserait la dépense à un particulier ou à quelques particuliers, quoiqu'à l'égard d'une grande société ce profit fasse beaucoup plus que rembourser les dépenses.” Adam Smith (1723–1790) philosophe et économiste écossais (1723-1790) The Wealth of Nations
“Il y a ainsi un petit nombre d'hommes et de femmes qui pensent pour tous les autres, et pour lesquels tous les autres parlent et agissent; et comme chacun songe à son intérêt, personne au bien commun, et que les intérêts particuliers sont toujours opposés entre eux, c'est un choc perpétuel de brigues et de cabales, un flux et un reflux de préjugés, d'opinions contraires, où les plus échauffés, animés par les autres, ne savent presque jamais de quoi il est question.” Jean-Jacques Rousseau livre Julie ou la Nouvelle Héloïse Concernant le grand monde. Julie ou la Nouvelle Héloïse, 1761
“Il y a aussi deux sortes de vérités, celles de Raisonnement et celle de Fait. Les vérités de Raisonnement sont nécessaires et leur opposé est impossible, et celles de Fait sont contingentes et leur opposé est possible.” Gottfried Wilhelm von Leibniz (1646–1716) mathématicien et philosophe allemand The Monadology (1714)
“la concurrence vitale intestine ou intérieure ne s'impose pas à l'homme sociable ou que ce dernier puisse s'en affranchir, c'est ce que suffirait à établir la société même créée par l'homme. Qui dit société dit rapports fondés sur la communauté des intérêts. C'est la solidarité "l'aidons-nous les uns les autres" qui, se substitué à l'antagonisme, au "tue-moi ou je te tue" de l'homme a permis à l'homme devenu social de triompher dans la lutte — celle-ci nécessaire — qu'il lui a fallu soutenir contre tout ce qui n'était pas lui, contre les forces organiques et inorganiques de la nature ennemie.” Jules Guesde (1845–1922) personnalité politique française En Garde !, Transformisme et socialisme
“La politique n'a pas cessé d'être une manipulation qui se dénonce elle-même, puisqu'elle reste la poursuite par des couches particulières de leurs fins particulières sous le masque de l'intérêt général et par l'utilisation d'un instrument de nature universelle, l'État.” Cornelius Castoriadis (1922–1997) philosophe français L'Institution imaginaire de la société, 1975
Cette traduction est en attente de révision. Est-ce correct? “Si je suis le fantôme, c'est parce que la haine de l'homme m'a rendu tel. Si je veux être sauvé, c'est que ton amour me rachète.” Gaston Leroux (1868–1927) romancier français
“L'État, selon mes idées, est une société d'hommes instituée dans la seule vue de l'établissement, de la conservation et de l'avancement de leurs intérêts civils. J'appelle intérêts civils, la vie, la liberté, la santé du corps; la possession des biens extérieurs, tels que sont l'argent, les terres, les maisons, les meubles, et autres choses de cette nature.” John Locke livre Lettre sur la tolérance Lettre sur la tolérance