“Lisez tous les livres écrits en Angleterre sur le paupérisme; étudiez les enquêtes ordonnées par le Parlement britannique; parcourez les discussions qui ont eu lieu à la Chambre des lords et à celle des communes sur cette difficile question; une seule plainte retentira à vos oreilles: on déplore l'état de dégradation où sont tombées les classes inférieures de ce grand peuple! Le nombre des enfants naturels augmente sans cesse, celui des criminels s'accroît rapidement; la population indigente se développe outre mesure; l'esprit de prévoyance et d'épargne se montre de plus en plus étranger au pauvre; tandis que dans le reste de la nation les lumières se répandent, les moeurs s'adoucissent, les goûts deviennent plus délicats, les habitudes plus polies, --lui reste immobile, ou plutôt il rétrograde; on dirait qu'il recule vers la barbarie, et, placé au milieu de ces merveilles de la civilisation, il semble se rapprocher par ses idées et par ses penchants de l'homme sauvage.” Alexis de Tocqueville (1805–1859) philosophe politique, homme politique, historien, précurseur de la sociologie et écrivain français Sur le paupérisme
“Un pour cent de la population américaine détient un tiers de la richesse nationale. Le reste est réparti de telle manière que les 99% de la population restante sont montés les uns contre les autres : les petits propriétaires contre les plus démunis, les Noirs contre les Blancs, les "natifs" américains contre les citoyens d'origine étrangère, les intellectuels et les professions libérales contre les travailleurs non qualifiés et non diplômés. Ces groupes se sont opposés et ont lutté les uns contre les autres avec une telle violence qu'ils en ont oublié qu'ils étaient tous réduits à se partager les maigres restes de la richesse nationale.” Howard Zinn livre Une histoire populaire des États-Unis Une histoire populaire des États-Unis
“La croissance surconcentre les richesses. Elle accroit les inégalités, elle accélère la destruction des ressources et des grands équilibres du système Terre, tout cela sans nous rendre plus heureux ni créer davantage d'emplois. Bizarre qu'on ait autant de peine à nous détacher de ce mythe.” Dominique Bourg (1953) philosophe et professeur d'université français 2016
“A l'époque de la révolution réligieuse qui changea la face de l'Angleterre, sous Henri VIII, presque toutes les communautés charitables du royaume furent supprimées, et comme les biens de es communautés passèrent aux nobles et ne furent point partagés entre les mains du peuple, il s'ensuivit que le nombre de pauvres alors existants resta le même, tandis que les moyens de pourvoir à leurs besoins étaient en partie détruits. Le nombre des pauvres s'accrut donc outre mesure, et Elisabeth, la fille de Henri VIII, frappée de l'aspect repoussant des misères du peuple, songea à substituer aux aumônes que la suppression des couvents avait fort réduites, une subvention annuelle, fournie par les communes.Une loi promulguée dans la quarante-troisième année de la règne de cette princesse dispose que dans chaque paroisse des inspecteurs des pauvres seront nommés; que ces inspecteurs auront le droit de taxer les habitants à l'effet de nourrir les indigents infirmes, et de fournir du travail aux autres. A mesure que le temps avançait dans sa marche, l'Angleterre était de plus en plus entraînée à adopter le principe de la charité légale. Le paupérisme croissait plus rapidement dans la Grande-Bretagne que partout ailleurs.” Alexis de Tocqueville (1805–1859) philosophe politique, homme politique, historien, précurseur de la sociologie et écrivain français Sur le paupérisme
“Une terre et une humanité en équilibre, ce serait une population de cent à cinq cent millions de personnes, mais éduquées et capables d'auto-subsistance. Le vieillissement de la population n'est pas le problème. C'est une chose terrible à dire, mais pour stabiliser la population mondiale, nous devons perdre 350000 personnes par jour. C'est une chose horrible à dire, mais ne rien dire l'est encore plus.” Jacques-Yves Cousteau (1910–1997) officier de la Marine nationale et explorateur océanographique français
“Tel nom lu sur une tombe autrefois ne contient pas entre ses syllabes le souffle rapide et le cri perçant qui se fit le jour de son imposition baptismale.” Anne F. Garréta (1962) romancière française La Décomposition, 1999
“Il est en Europe un État, la France, qui en est menacé. C’est un pays riche, dont la population ne s’accroît plus, entouré de pays pauvres dont la population s’accroît constamment. L’immigration de ces voisins est fatale, et d’autant plus fatale que les exigences croissantes de nos ouvriers la rendent nécessaire pour les besoins de l’agriculture et de l’industrie. Les avantages que trouvent ces émigrants sur notre sol sont évidents. […] un travail plus facile et mieux rétribué que sur leur territoire natal. Ils se dirigent vers notre pays, non seulement parce qu’il est plus riche, mais aussi parce que la plupart des autres édictent chaque jour des mesures pour les repousser. L’invasion des étrangers est d’autant plus redoutable, que ce sont, naturellement, les éléments les plus inférieurs, ceux qui n’arrivaient pas à se suffire à eux-mêmes dans leur patrie, qui émigrent. Nos principes humanitaires nous condamnent à subir une invasion croissante d’étrangers. Ils n’étaient pas 400 000 il y a quarante ans, ils sont plus de 1 200 000 aujourd’hui, et ils arrivent en rangs chaque jour plus pressés. Si l’on ne considérait que le nombre d’italiens qu’elle contient, Marseille pourrait être qualifiée de colonie italienne. […] Si les conditions actuelles ne changent pas, c’est-à-dire si ces invasions ne s’arrêtent pas, il faudra un temps bien court pour qu’en France un tiers de la population soit devenu allemand et un tiers italien. Que devient l’unité, ou simplement l’existence d’un peuple, dans des conditions semblables?” Gustave Le Bon livre Les Lois psychologiques de l'évolution des peuples À propos de l'immigration européenne, principalement italienne. Lois psychologiques de l'évolution des peuples (1894)
“Vous prêtez de l'argent aux deux antagonistes afin de financer la guerre, et vous leur prêtez encore plus pour la reconstruction de leurs pays dévastés. Ils deviennent endettésface à vous (contrôle) et vous augmentez votre richesse (pouvoir).” David Icke (1952) écrivain britannique The Biggest Secret: The Book That Will Change the World
“[…] Le travailleur, ou prolétaire ou ouvrier est celui qui met en œuvre, moyennant un salaire le capital d'autrui, celui qui emploie sa force de travail à faire produire, avec les moyens de production mis dans sa main par le capitaliste, une richesse qu’il ne gardera pas intégralement, sur laquelle il n’aura qu'une part, le capitaliste gardant l’autre.” Gabriel Terrail (1859–1930) journaliste, écrivain et homme politique français La France socialiste: notes d'histoire contemporaine
“J’ai crié sur les toits, depuis plus de dix ans, qu’il n’y avait pas de démocratie possible sans responsabilité des citoyens, je crierai plus fort encore qu’il n’est pas de démocratie économique sans responsabilité des travailleurs dans l’entreprise, et sans leur intervention dans l’élaboration, la décision et l’exécution du Plan [la planification d’État, qui a existé en France de 1945 à 2006].” François Mitterrand (1916–1996) 4e président de la cinquième République Française Ouvrages, Ma Part de vérité