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“La souffrance est le plus grand pouvoir de l'amour.”

Duma Key, 2008

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“Mon objectif était alors de battre les rebelles, de rappeler leur fierté à plus d'humilité, de les poursuivre dans leurs derniers retranchements, et de leur inspirer peur et effroi. 'La crainte de l'Éternel est le commencement de la sagesse.'68 Je ne voulais pas qu'ils nous jettent au visage, ce que le général Hood avait fait à Atlanta, que nous avions dû faire appel à leurs esclaves pour nous aider à les assujettir. Mais, s'agissant de la bonté de la race …, je tiens à affirmer qu'aucune armée n'a jamais plus fait pour cette race que celle que j'ai commandée à Savannah.”

William Tecumseh Sherman (1820–1891) militaire, homme d'affaires, enseignant et écrivain américain

My aim then was to whip the rebels, to humble their pride, to follow them to their inmost recesses, and make them fear and dread us. "Fear of the Lord is the beginning of wisdom." I did not want them to cast in our teeth what General Hood had once done at Atlanta, that we had to call on their slaves to help us to subdue them. But, as regards kindness to the race . . ., I assert that no army ever did more for that race than the one I commanded at Savannah.
en

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“La peur en loques perce les murs.”

Paul Éluard (1895–1952) poète français

L'Amour la poésie, 1929

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“Un jour, je découvris une inscription toute fraîche sur le mur de l'école, je m'approchai et je lus : « le père Barrault est un con. » Mon cœur battit à se rompre, la stupeur me cloua sur place, j'avais peur. « Con », ça ne pouvait être qu'un de ces « vilains mots » qui grouillaient dans les bas-fonds du vocabulaire et qu'un enfant bien élevé ne rencontre jamais; court et brutal, il avait l'horrible simplicité bébête élémentaires. C'était déjà trop de l'avoir lu : je m'interdis de le prononcer, fût-ce à voix basse. Ce cafard accroché à la muraille, je ne voulais pas qu'il me sautât dans la bouche pour se métamorphoser au fond de ma gorge en un claironnement noir. Si je faisais semblant de ne pas avoir remarqué, peut-être rentrerait-il dans un trou de mur. Mais, quand je détournais mon regard, c'était pour retrouver l'appellation infâme : « le père Barrault » qu'il épouvantait plus encore : le mot « con », après tout, je ne faisais qu'en augurer le sens; mais je savais très bien qui on appelait « père untel » dans ma famille : les jardiniers, les facteurs, le père de la bonne, bref les vieux pauvres. […] Il me semblait à la fois qu'un fou cruel raillait ma politesse, mon respect, mon zèle, le plaisir que j'avais chaque matin à ôter ma casquette en disant « bonjour, Monsieur l'instituteur » et que j'étais moi-même ce fou, que les vilains mots et les vilaines pensées pullulaient dans mon cœur. Qu'est-ce qui m'empêchait, par exemple, de crier plein gosier : « ce vieux sagouin pue comme un cochon. » Je murmurai : « le père Barrault pue » et tout se mit à tourner : je m'enfuis en pleurant. Dès le lendemain je retrouvai ma déférence pour M. Barrault, pour son col de celluloïd et son nœud à papillon.”

Les Mots, 1964