Thomas Cochrane (10e comte de Dundonald) citations

Thomas Cochrane , 10e comte de Dundonald, est un amiral et homme politique britannique, à la carrière émaillée de controverses. Il est le modèle de nombreux héros de romans sur la Royal Navy, parmi lesquels Horatio Hornblower, créé par C. S. Forester, et Jack Aubrey, personnage principal des romans de Patrick O'Brian et du film qui en a été tiré en 2003, Master and Commander : De l'autre côté du monde.

Fils d'un comte écossais ruiné, Thomas Cochrane entra très jeune dans la marine britannique. Très doué, il monta rapidement en grade et s'illustra aussi bien comme navigateur que comme tacticien. Cependant, sa nature hautaine lui valut des difficultés. Son premier vrai commandement, en 1800-1801, sur le brick HMS Speedy, lui permit de capturer plus de cinquante navires ennemis en un peu plus d'un an, dont une frégate espagnole trois fois plus puissante, la Gamo. Il s'illustra ensuite en 1804-1806 avec la frégate HMS Pallas. Son navire endommagé, il s'engagea en politique, se présentant au parlement britannique sous l'étiquette « radical ». Élu, il tenta de s'attaquer à la corruption au Parlement et à l'Amirauté. Il retrouva très vite un commandement en Méditerranée, où il ravagea les côtes françaises et espagnoles, en 1807-1808, à bord de sa frégate HMS Imperieuse. En avril 1809, son utilisation des brûlots à la bataille de l'île d'Aix aurait pu être destructrice pour l'escadre française si son amiral avait réalisé sa part du plan. Cochrane ne réussit pas à le faire condamner en cour martiale. Il revint alors au parlement pour tenter de réformer le fonctionnement de l'Amirauté. Sa campagne porta ses fruits au cours des décennies qui suivirent.

Mêlé à son insu à une fraude boursière organisée en 1814 par un de ses oncles, il fut chassé de la Navy et du Parlement, condamné à une amende et à la prison. Réélu alors qu'il était emprisonné, il tenta de poursuivre sa carrière politique mais souffrit de plus en plus d'attaques et de rumeurs. Il accepta alors la proposition que lui firent les « patriotes chiliens » d'organiser et commander leur marine. Arrivé à Valparaíso en novembre 1818, il reprit la guerre de côtes à laquelle il excellait. Ainsi, en février 1820, il attaqua et captura Valdivia. Il participa ensuite à l'expédition pour libérer le Pérou de 1820-1821. Il permit ainsi à José de San Martín d'en proclamer l'indépendance. À nouveau, comme au Royaume-Uni, sa personnalité se heurta à celles des hommes politiques. Il préféra partir plutôt que de prendre parti dans la guerre civile qui s'annonçait au Chili. Il se mit alors dix-huit mois au service de Pierre Ier et de la marine brésilienne.

À l'automne 1825, alors qu'il était de retour en Grande-Bretagne, il fut contacté par la Grèce insurgée. Il se fit payer très cher son engagement. Il fut essentiel dans la construction et la livraison du premier navire de guerre à vapeur de Méditerranée, la Kartería, qui rendit de grands services à la Grèce. Après avoir supervisé les constructions des navires qu'il avait commandés pour la Grèce, il arriva dans ce pays en mars 1827. Sa réputation eut cependant plus d'efficacité que ses actions militaires. Il fut ainsi rendu responsable du désastre de Phalère. Il resta un peu plus d'un an en Grèce pour la quitter définitivement en décembre 1828.

De retour au Royaume-Uni, il réussit à obtenir du nouveau roi Guillaume IV et du gouvernement whig son pardon et sa réintégration dans la Royal Navy le 2 mai 1832. Il se lança alors dans la recherche scientifique et son application à la marine, principalement à vapeur. Il ne servit plus que rarement à bord d'un navire. De son commandement de l'escadre des Antilles à la fin des années 1840, il ramena l'idée d'utiliser l'asphalte pour recouvrir les rues. Il mourut chez lui en 1860 et est enterré dans l'abbaye de Westminster. Wikipedia  

✵ 14. décembre 1775 – 31. octobre 1860
Thomas Cochrane (10e comte de Dundonald) photo
Thomas Cochrane (10e comte de Dundonald): 2   citations 0   J'aime

Thomas Cochrane (10e comte de Dundonald) Citations

“Un noble britannique est un homme libre, capable de faire la différence entre le bien et le mal, et libre de choisir un pays et une cause dont le but est de restaurer les droits bafoués de la dignité humaine.”

A British nobleman is a free man, capable of judging between right and wrong, and at liberty to adopt a country and a cause which aim at restoring the rights of oppressed human nature.
en
Lettre au Vice-roi espagnol en Amérique latine Don Joaquim de la Pezuela (1819)

“Je n'accepterai ni honneurs ni récompenses venant d'un gouvernement constitué au mépris des promesses solennelles qu'il avait faites; je ne mettrai pas non plus les pieds dans un pays gouverné non seulement au mépris des lois mais contre les lois.”

I will not accept either honours or rewards from a Government constituted in defiance of solemn pledges; nor will I set foot in a country governed not only without law, but contrary to law.
en
Réponse au « Protecteur du Pérou » José de San Martín lui proposant terres, décoration et grade d'amiral (1822)