Œuvres

Les Chiens de garde
Paul Nizan
Paul-Yves Nizan est un romancier, philosophe, et journaliste français.
D'abord tenté par le royalisme en raison de traditions familiales, il s'engage dans le Parti communiste français, dont il devient l'un des principaux intellectuels dans les années 1930, et qu'il quitte en 1939 parce qu'il lui reproche de ne pas avoir eu le même cynisme que celui dont l'URSS a fait preuve en signant le pacte germano-soviétique. Cette rupture lui vaut les foudres du Parti, qui très longtemps l'accuse d'avoir été toujours un traître, ce qui a contrarié pendant une vingtaine d'années la réception de son œuvre jusqu'à la « réhabilitation » symbolisée par la préface de Jean-Paul Sartre à la réédition de Aden Arabie.
Agrégé de philosophie, il obtient surtout du succès pour ses romans, mais aussi pour son pamphlet Les Chiens de garde. Son œuvre comporte également de nombreuses critiques littéraires parues chaque semaine dans le journal L'Humanité, ainsi qu'un ouvrage de vulgarisation philosophique et des traductions de l'anglais et de l'allemand.
Sa mort à trente-cinq ans en fait pour Jean-Paul Sartre un auteur éternellement jeune, qui n'a pas connu les compromissions de l'après-Seconde Guerre mondiale, et qui parle toujours aux jeunes révoltés : « À présent, que les vieux s'éloignent, qu'ils laissent cet adolescent parler à ses frères ». La célèbre phrase introductive du roman Aden Arabie : « J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie » devint un des slogans des étudiants en Mai 68,,.