français
À propos des estampes dont il était le plus grand collectionneur de son époque.
Michel de Marolles citations
Michel de Marolles
Date de naissance: 22. juillet 1600
Date de décès: 6. mars 1681
Michel de Marolles, né à Genillé, en Touraine, le 22 juillet 1600, et mort à Paris le 6 mars 1681, est un ecclésiastique, collectionneur d'art, traducteur, essayiste, mémorialiste, généalogiste et historien français. Abbé de Beaugerais à l'âge de dix ans, abbé de Villeloin de 1626 à 1674, il a été jusqu'en 1645 au service de la maison de Nevers, dont il s'est fait l'archiviste et l'historien.
Il a traduit du latin l'Office de la Semaine sainte, le Bréviaire romain, les Ancien et Nouveau Testaments, les historiens tardifs de l'antiquité romaine et l'Histoire des Francs de Grégoire de Tours. Mais il s'est attaché surtout à procurer à un public élargi des éditions bilingues et richement annotées des auteurs dramatiques , et des poètes épiques, didactiques, satiriques et élégiaques . On lui doit, en particulier, la première traduction en langue vernaculaire du De rerum natura de Lucrèce, traduction dont Molière donna une imitation versifiée de certains fragments aujourd'hui disparue.
Il est connu en outre pour avoir constitué un fonds de quelque 200.000 estampes, dont une grande partie fut achetée en 1667 par Colbert pour Louis XIV, acquisition considérée comme l'acte de naissance de l'actuel Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France.
Étranger à toute spéculation mystique ou théologique, l'abbé de Marolles était favorable à la réunion des confessions chrétiennes. Ouvert aux nouveautés scientifiques, il fréquentait les milieux du "libertinage érudit", auxquels appartiennent nombre de ses connaissances : Pierre Gassendi, François de La Mothe Le Vayer, Isaac La Peyrère, Samuel Sorbière, Jean de Launoy. Honni de ses collègues Chapelain et Ménage, volontiers dénigré par une postérité suffisante et incurieuse, cet intellectuel atypique au tempérament voluptueux et à l’érudition boulimique avait noué une relation d'estime avec Cyrano de Bergerac, dont il fut l’un des premiers lecteurs et appréciateurs.