Jean Cocteau citations

Page 4

“Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images.”

“À force de ne jamais réfléchir, on a un bonheur stupide.”

“La mode, c'est ce qui se démode.”

“Quels sont mes vrais héros? Des sentiments.
Des figures abstraites qui n'en vivent pas moins et dont les exigences sont extrêmes.”

“Vivre est une chute horizontale”

“En France, on a d'abord considéré la bonté comme une forme de la bêtise, la méchanceté comme une forme de l'intelligence. Maintenant la politesse est considérée comme du temps perdu.”

“J'exige un vrai bonheur, un vrai amour, une vraie contrée où le soleil alterne avec la lune, où les saisons se déroulent en ordre, où de vrais arbres portent de vrais fruits, où de vrais poissons habitent les rivières, et de vrais oiseaux le ciel, où la vrai neige découvre de vraies fleurs, où tout sort est vrai, vrai, véritable. J’en ai assez de cette lumière morne, de ces campagnes stériles, sans jour, sans nuit, où ne survivent que les bêtes féroces et rapaces, où les lois de la nature ne fonctionnent pas.”

“Le cinéma, c'est l'écriture moderne dont l'encre est la lumière.”

“Le hasard, c'est la forme que Dieu prend pour passer incognito.”

“Jeannot la bêtise des amoureux est immense, végétale, animale, astrale. Que faire? Comment te faire comprendre que je n'existe plus en dehors de toi.”

“Si le feu brûlait ma maison, qu’emporterais-je? J’aimerais emporter le feu…”

“Ma véritable vie est née
Après que j’ai connu Jeannot
Maintenant nous mélangeons nos
Chaussures dans la cheminée

✫

C’est pour toi que je fais des livres
Pour toi des pièces et des vers
Je les voudrais pareils au givre
Que la vitre montre à l’envers

✫

Cette nuit Noël va descendre
Pour nous réchauffer un peu
Car il – comme la salamandre
Pose ses pieds sur le feu.


(Poèmes de Noël de Jean Cocteau pour Jean Marais)”

“Il y a une parte de vérité qui sort de nous que ce n'est pas le rêve, ce n'est pas la rêverie.
….
C'est notre vrai moi, il est caché dans les ténèbres, il nous donne désordre…. nous voulons travailler sans lui et est alors que nous commettons nos plus graves erreurs.”

“Tu dis que tu aimes les fleurs et tu leur coupes la queue, tu dis que tu aimes les chiens et tu leur mets une laisse, tu dis que tu aimes les oiseaux et tu les mets en cage, tu dis que tu m’aimes alors moi j’ai peur.”

“« Ce qui caractérise notre époque, c’est la crainte d’avoir l’air bête en décernant une louange, et la certitude d’avoir l’air intelligent en décernant un blâme. »”

“Les expériences dangereuses, le monde les accepte dans le domaine de l’art parce qu’il ne prend pas l’art au sérieux, mais il les condamne dans la vie.”

“« Un beau livre, c'est celui qui sème à foison les points d'interrogation. »”

“Dans la vie, on ne regrette que ce qu'on n'a pas fait.”

“La carte de notre vie est pliée de telle sorte que nous ne voyons pas une seule grande route qui la traverse, mais au fur et à mesure qu'elle s'ouvre, toujours une petite route neuve.”

“En fin de compte, tout s’arrange, sauf la difficulté d’être, qui ne s’arrange pas.”

“La source désapprouve presque toujours l'itinéraire du fleuve.”

“Cet amour le ravageait d’autant plus qu’il précédait la connaissance de l’amour. C’était un mal vague, intense, contre lequel il n’existe aucun remède, un désir chaste sans sexe et sans but.”

“Si je préfère les chats aux chiens, c'est parce qu'il n'y a pas de chat policier”

“La poésie ressemble à la mort. Je connais son œil bleu. Il donne la nausée. Cette nausée d'architecte toujours taquinant le vide, voilà le propre du poète. Le poète est, comme nous, invisible aux vivants.”

“Regarde, spectateur, remontée à bloc, de telle sorte que le ressort se déroule avec lenteur tout le long d'une vie humaine, une des plus parfaites machines construites par les dieux infernaux pour l'anéantissement mathématique d'un mortel.”

“Croyez-vous qu'on ne puisse prendre le mal d'amour en touchant l'or et la pourpre? Les privilèges dont vous parlez ne sont-ils pas la substance même de Jocaste et si étroitement enchevêtrés à ses organes qu'on ne puisse les désunir. De toute éternité nous appartenions l'un à l'autre. Son ventre cache les plis et replis d'un manteau de pourpre beaucoup plus royal que celui qu'elle agrafe sur ses épaules. Je l'aime, je l'adore, Tirésias, auprès d'elle il me semble que j'occupe enfin ma vraie place;”

“Mettez un lieu commun en place, nettoyez-le, frottez-le, éclairez-le de telle sorte qu'il frappe avec sa jeunesse et avec la même fraîcheur, le même jet qu'il avait à sa source, vous ferez œuvre de poète. Tout le reste est littérature.”

“Depuis le jour de ma naissance, ma mort s'est mise en marche. Elle marche à ma rencontre, sans se presser.”

“Invoqué ou non invoqué,
Le divin sera présent.”

“If a hermit lives in a state of ecstasy, his lack of comfort becomes the height of comfort. He must relinquish it.”

“If an addict who has been completely cured starts smoking again he no longer experiences the discomfort of his first addiction. There exists, therefore, outside alkaloids and habit, a sense for opium, an intangible habit which lives on, despite the recasting of the organism…. The dead drug leaves a ghost behind. At certain hours it haunts the house.”

“Originality consists in trying to be like everybody else — and failing.”

“One is either judge or accused. The judge sits, the accused stands. Live on your feet.”

“Beauty cannot be recognized with a cursory glance.”

“There are too many souls of wood not to love those wooden characters who do indeed have a soul.”

“Do not fear being ridiculous in relation to the ridiculous.”

“He has the manner of a giant with the look of a child, a lazy activeness, a mad wisdom, a solitude encompassing the world.”

“The worst tragedy for a poet is to be admired through being misunderstood.”

“The extreme limit of wisdom — that’s what the public calls madness.”

“Expect neither reward nor beatitude. Return noble waves for ignoble.”

“We shelter an angel within us. We must be the guardians of that angel.”

“After the writer’s death, reading his journal is like receiving a long letter.”

“Know that your work speaks only to those on the same wavelength as you.”

“A film is a petrified fountain of thought.”

“You’ve never seen death? Look in the mirror every day and you will see it like bees working in a glass hive.”

“The trouble about the Académie is that by the time they get around to electing us to a seat, we really need a bed.”

“The ear disapproves but tolerates certain musical pieces; transfer them into the domain of our nose, and we will be forced to flee.”

“The instinct of nearly all societies is to lock up anybody who is truly free. First, society begins by trying to beat you up. If this fails, they try to poison you. If this fails too, they finish by loading honors on your head.”

“A car can massage organs which no masseur can reach. It is the one remedy for the disorders of the great sympathetic nervous system. … The craving for opium can be endured in a car.”

“A prig always finds a last refuge in responsibility.”

“The Louvre is like the morgue; one goes there to identify one’s friends.”

“Tact in audacity is knowing how far you can go without going too far.”

“Anything of any importance cannot help but be unrecognizable, since it bears no resemblance to anything already known.”

“Fight any instinct to be humorless, for humorlessness is the worst of all absurdities.”

“Consider metaphysics as an extension of the physical.”

“Poets don’t draw. They unravel their handwriting and then tie it up again, but differently.”

“Wealth is an inborn attitude of mind, like poverty. The pauper who has made his pile may flaunt his spoils, but cannot wear them plausibly.”

“It is not I who become addicted, it is my body.”