André Breton: Citations tendances

“Au bout de chaque branche il y a une étoile et ce n'est pas assez, non, chicorée de la Vierge.”

“Un mot et tout est perdu, un mot et tout est sauvé.”

“Le coeur humain est beau comme un sismographe.”

“La vie est autre que ce qu'on écrit.”

“Elle me dit son nom, celui qu'elle s'est choisi: « Nadja, parce qu'en russe c'est le commencement du mot espérance, et parce que ce n'en n'est que le commencement.”

“Partir pour le pôle intérieur de soi-même.”

“Vous ne pourrez jamais voir cette étoile comme je la voyais. Vous ne comprenez pas : elle est comme le cœur d'une fleur sans cœur.”

“Sur le point de m’en aller, je veux lui poser une question qui résume toutes les autres, une question qu’il n’y a que moi pour poser, sans doute: "Qui êtes-vous?" Et elle, sans hésiter: "Je suis l’âme errante.”

“Il faut que l’homme s’évade de cette lice ridicule qu’on lui a faite: le prétendu réel actuel avec la perspective d’un réel futur qui ne vaille guère mieux. Chaque minute pleine porte en elle-même la négation de siècles d’histoire boitillante et cassée. Ceux à qui il appartient de faire virevolter ces huit flamboyants au-dessus de nous ne le pourront qu’avec de la sève pure. _ Manifestes du surréalisme”

“Je suis extrêmement ému. Pour faire diversion je demande où elle dîne. Et soudain cette légèreté que je n’ai vue qu’à elle, cette liberté peut-être précisément : "Où (le doigt tendu :) mais là, où là (les deux restaurants les plus proches), où je suis, voyons. C’est toujours ainsi. " Sur le point de m’en aller, je veux lui poser une question qui résume toutes les autres, une question qu’il n’y a que moi pour poser, sans doute : "Qui êtes-vous? " Et elle, sans hésiter : "Je suis l’âme errante.”

“La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas.”

“Par-delà toutes sortes de goûts que je me connais, d'affinités que je me sens, d'attirances que je subis, d'événements qui m'arrivent et n'arrivent qu'à moi, par-delà quantité de mouvements que je me vois faire, d'émotions que je suis seul à éprouver, je m'efforce, par rapport aux autres hommes, de savoir en quoi consiste, sinon à quoi tient, ma différenciation. N'est-ce pas dans la mesure exacte où je prendrai conscience de cette différenciation que je me révélerai ce qu'entre tous les autres je suis venu faire en ce monde et de quel message unique je suis porteur (…)?”

“Hugo est surréaliste quand il n'est pas bête.”

“Tu sais que ce soir il y a un crime vert à commettre. Comme tu ne sais rien, mon pauvre ami. Ouvre cette porte toute grande, et dis-toi qu'il fait complètement nuit, que le jour est mort pour la dernière fois.”

“L'ongle était fait d'une lumière si fine que nul œil pu tout à fait l'endurer; il laissait derrière lui un sillage de sang en vrille comme une coquille de murex adorable.”

“Nul plus haut enseignement artistique ne me paraît pouvoir être reçu que du cristal. L'œuvre d'art, au même titre d'ailleurs que tel fragment de la vie humaine considérée dans sa signification la plus grave, me paraît dénuée de valeur si elle ne présente pas la dureté, la rigidité, la régularité, le lustre sur toutes ses faces extérieures, intérieures, du cristal.”

“Dans une seule goutte il y a le passage d'un pont jaune par des roulottes lilas, dans une autre qui la dépasse sont une vie légère et des crimes d'auberge.”

“Quelle sainte au tablier de roses a fait couler cet extrait divin dans les veines de la pierre?”

“Orphée a passé par là, entraînant côte à côte le tigre et la gazelle. Les lourds serpents se déroulent et choient autour du banc circulaire sur lequel nous nous sommes assis pour jouir du profond crépuscule qui trouve à midi le moyen de se partager le jardin avec le grand jour. Ce banc, qui fait le tour d'un arbre de plusieurs mètres de rayon, je brûle de l'appeler le banc des fièvres.”