Ahmadou Kourouma: Citations tendances

“On ne satisfait les rêves que par le mensonge, la duperie. La politique ne réussit que par duplicité.”

“La mort est l’aînée, la vie sa cadette. Nous, humains avons tort d’opposer la mort à la vie.”

“La limite du mauvais coucheur c’est l’intérieur de la tombe.”

“La buse qui plane ne se doute pas que ceux qui sont en bas devinent ses intentions.”

“On n’oublie pas l’arbuste derrière lequel on s’est caché quand on a tiré sur un éléphant et qu’on l’a touché.”

“Le palétuvier d’eau douce danse mal parce qu’il a de trop nombreuses racines.”

“Si tu supportes la fumée, tu te réchaufferas avec la braise.”

“Une petite colline te fait arriver à une grande.”

“Qui vit longtemps voit la danse de la colombe.”

“Le destin souffle sans soufflet de forge.”

“La nuit dure longtemps mais le jour finit par arriver.”

“Au bout de la patience, il y a le ciel.”

“On ne met pas des vaches dans tous les parcs que l’esprit construit.”

“Quand l’incendie de brousse traverse le fleuve, c’est une cause d’embarras grave pour celui qui voulait l’éteindre.”

“Le jour éloigné existe mais celui qui ne viendra pas n’existe pas.”

“La vache qui reste longtemps en place s’éloigne avec une fléchette.”

“C'est dommage qu'on connaît pas ce qu'a été le monde avant la naissance. Parce qu'après trente ans dans la merde et des odeurs, les fumées, les douleurs, les larmes, il restait encore quelque chose de merveilleux dans le creux de son visage. Quand le creux du visage ne débordait pas de larmes, il s'éclairait d'une lueur. Quelque chose comme une perle perdue, ébréchée. Une beauté pourrie comme l'ulcère de sa jambe droite, une lueur qui se voyait plus dans la fumée et les odeurs de la case.”

“Des soldats, des enfants-soldats se sont joints à eux. Tout ce monde s'est réuni, s'est mis en cercle, et ça a organisé un concert de pleurs. Tout ce monde s'est mis à pleurer. Un groupe de bandits de grand chemin, de criminels de la pire espèce, pleurer comme ça. Il fallat voir ça, ça valait le détour.”

“Moi alors j'ai commencé à ne rien comprendre à ce foutu univers. À ne rien piger à ce bordel de monde. Rien saisir de cette saloperie de société humaine. Tête Brûlée avec les fétiches venait de conquérir Niangbo! C'est vrai ou ce n'est pas vrai, cette saloperie de grigri? Qui peut me répondre? Où aller chercher la réponse? Nulle part. Donc c'est peut-être vrai, le grigri… ou c'est peut-être faux, du bidon, de la tricherie tout le long et large de l'Afrique. A faforo (cul de mon père)!”