“Une fois de plus, il va nous falloir être ce cratère brûlant d’où va jaillir de nouveau la flamme des révolutions qui, par contagion, deviennent la cause commune de toutes les nations d’Europe. Nous allons ouvrir la brèche, nous n’avons besoin des conseils et des autorisations de personne […] Nos révolutions n’ont jamais été des révolutions pour les Français mais pour l’humanité universelle.” Jean-Luc Mélenchon (1951) personnalité politique française Discours, Campagne présidentielle de 2012 personnes , foi
“J'ai paru tout à l'heure expliquer mes penchants par des influences extérieures; elles ont certainement contribué à les fixer; mais je vois bien qu'on doit toujours en revenir à des raisons beaucoup plus intimes, beaucoup plus obscures, que nous comprenons mal parce qu'elles se cachent en nous-mêmes. Il ne suffit pas d'avoir de tels instincts pour en éclaircir la cause, et personne, après tout, ne peut l'expliquer tout à fait; ainsi, je n'insisterai pas. Je voulais seulement montrer que ceux-ci, justement parce qu'ils m'étaient naturels, pouvaient longtemps se développer à mon insu. Les gens qui parlent par ouï-dire se trompent presque toujours, parce qu'ils voient du dehors, et qu'ils voient grossièrement. Ils ne se figurent pas que des actes qu'ils jugent répréhensibles puissent être à la fois faciles et spontanés, comme le sont pourtant la plupart des actes humains. Ils accusent l'exemple, la contagion morale et reculent seulement la difficulté d'expliquer. Ils ne savent pas que la nature est plus diverse qu'on ne suppose; ils ne veulent pas le savoir, car il leur est plus facile de s'indigner que de penser. Ils font l'éloge de la pureté; ils ne savent pas combien la pureté peut contenir de trouble; ils ignorent surtout la candeur de la faute. (p. 40)” Marguerite Yourcenar (1903–1987) écrivaine française
“Naphta commença à parler de pieux excès de la charité qu'avait connus le moyen âge, de cas étonnants de fanatisme et d'exaltation dans les soins donnés aux malades : des filles de rois avaient baisé les plaies puantes de lépreux, s'étaient volontairement exposées à la contagion de la lêpre, avaient appelé leurs roses les ulcères qui se formaient sur leur corps, avaient bu l'eau où s'étaient lavés des malades purulents et avaient déclaré ensuite que rien ne leur avait jamais semblé meilleur.(ch. VI, operationes spirituales)” Thomas Mann livre La Montagne magique The Magic Mountain