Citations du livre

Un beau ténébreux

“La verité est triste, comme vous le savez. Elle déçoit parce qu'elle restreint. Elle tient dans un poing fermé, puis dans le geste d'une main qui se délace et rejette. Elle est pauvre, elle démeuble et démunit.”

Julien Gracq livre Un beau ténébreux

A Dark Stranger

“Mais ce que je ne savais pas, c'est qu'il n'est pasde laisser la mort se promener trop longtemps à visage découvert sur la terre. Je ne savais pas… Elle émeut, elle éveille la mort encore endormie au fond des autres, comme un enfant dans le ventre d'une femme. Et comme quand une femme rencontre une femme grosse - même si elle détourne la tête, tout au fond d'eux-mêmes, si l'on descendait, on les sentirait… Oui, c'est leur mort tout d'un coup qui bouge en eux.”

Julien Gracq livre Un beau ténébreux

A Dark Stranger

“J'ai lu quelque part que la mort était une société secrète… Ce qui n'est qu'une fin, un, et c'est peu dire, pour la plupart des êtres, ne peut-il devenir pour d'autres une vocation?
- Quelquefois, et jamais autant que ce soir, je me le suis demandé. Et - comme toutes les vocations - contagieuse.”

Julien Gracq livre Un beau ténébreux

A Dark Stranger

“De nouveau il entendit la porte s'ouvrir, et, calme, du fond de la chambre, il vit venir à lui sa dernière heure.”

Julien Gracq livre Un beau ténébreux

A Dark Stranger

“Ce qui commence par : "Je me hâtais de déplaire exprès, par crainte de déplaire naturellement" (Mauriac) continue par : "Je me hâtais d'échouer exprès, par crainte d'échouer naturellement", et pourrait se terminer un jour par : "Je me hâtais de mourir exprès, par crainte de mourir naturellement" (une phrase d'excellent comique).”

Julien Gracq livre Un beau ténébreux

A Dark Stranger