Citations sur la nourriture et les boissons

Avec
Hippolyte Taine photo

“Ce n'est pas vanité, c'est besoin; aujourd'hui la publicité aussi bien que le temps est de l'argent. Je suppose qu'à l'ordinaire vous vendiez un tableau quinze cents francs; ayez trois pages bien signées dans trois journaux notables, joignez y quelque petite manœuvre à l'hôtel des ventes, vous vendrez le tableau suivant, tout pareil, quatre mille francs. Un objet commercial quelconque, toiture en zinc ou clysopompe, cheminée fumivore ou râtelier en hippopotame, gagne tant d'acheteurs par tant de lignes d'annonce; la proportion est connue. Forcément, fatalement, telle denrée, tel remède, qu'on rencontre tous les jours, partout, en grosses lettres, en petites lettres, sur les murs, dans les gazettes, dans les chemins de fer, aux cafés, chez soi, chez les autres, imprime son nom dans la mémoire. On n'a pas voulu le lire et on l'a lu; on a évité de le retenir et on le sait par cœur; on s'en est moqué tout haut, ce qui a accru sa publicité. Que le besoin de la chose en question survienne :on n'a pas de conseil sous la main, on n'a pas d'autre nom en tête, on est pressé, on se dit par lassitude que, puisque celui-là est public, il en vaut un autre; on va à l'adresse connue, on avale et on recommence. L'an dernier, j'ai trouvé en province des gens qui traitaient leurs enfants par la médecine Leroy, comme en 1820; les noms s'encroûtent dans la mémoire humaine; il est aussi difficile d'en sortir que d'y entrer.”

Hippolyte Taine (1828–1893) philosophe et historien français

Notes sur Paris: vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge

Hunter S. Thompson photo

“Il me semble que le rôle, le devoir, l'obligation, et en effet le seul choix de l'écrivain, aujourd'hui, est de mourir de faim, aussi honorablement et avec autant de panache que possible.”

Hunter S. Thompson (1937–2005) journaliste et écrivain américain

Lettre datée du 30 mars 1959 adressée à William Faulkner
Correspondance, 1959

James Joyce photo
Michel de Montaigne photo
Hippolyte Taine photo
François Mauriac photo

“Près de quarante mille bébés sont venus au monde durant cette sinistre période. Dans les années 1960, les chercheurs se sont penchés sur l'évolution de ces rescapés de la famine : les fœtus qui en étaient à leur dernier trimestre de gestation au plus dur de cet hiver de la faim sont venus au monde avec un déficit de poids. Par la suite, ces enfants ont été correctement alimentés et se sont développés normalement. Mais, à l'age adulte, beaucoup ont été atteints de diabète.
Quand aux fœtus qui en étaient aux six premiers mois de gestation lorsque la famille s'est fait le plus cruellement ressentir, ceux-ci sont nés avec un poids normal, ayant vraisemblablement rattrapé leur retard de croissance au cours du dernier trimestre de la grossesse. Une fois adultes, ces personnes ont cependant donné naissance à des enfants de très petite taille... Les sujets exposés à la famine prénatale ont également développé une propension accrue aux affections rénales et pulmonaires obstructives, à l'athérosclérose, à l'hypertension artérielle, à l'obésité et aux troubles cardiaques. À la quarantaine, de nombreux cas de diabète et d'obésité ont été observés chez les femmes, tandis que les hommes se révélaient prédisposés à la schizophrénie et une hypersensibilité biologique au stress… David Barker, un chercheur britannique, a tenté dans les années 1980 d'expliquer ce phénomène ; il a conclut que le corps de la femme enceinte influe sur le développement du fœtus afin d'augmenter ses chances de survie.”

Le régime génotype, 2008

Amélie Nothomb photo
Thomas Bernhard photo
Richard Brautigan photo
James Joyce photo
Anne Calife photo
Max Jacob photo
Amélie Nothomb photo
Georges Perec photo
Diogène de Sinope photo

“Plût au ciel qu'il suffit aussi de se frotter le ventre pour ne plus avoir faim!”

Diogène de Sinope (-404–-322 avant J.-C.) philosophe grec de l'Antiquité associé à l'école cynique

Un jour où il se masturbait sur la place publique
Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres

Pierre Schoendoerffer photo
Camilo José Cela photo