“Un énorme figuier faisait retomber comme un tapis par-dessus la balustrade ses branches cachées par les feuilles plates et ses fruits poudrés de lilas. Vers la gauche, le parc se massait, avec ses magnolias déjà défleuris, ses eucalyptus frissonnants, ses palmiers trapus du Japon, ses magnifiques sagoutiers lunaires. Une défense d'aloès ourlait le jardin sombre et la plaine s'étendait au-delà jusqu'aux étoiles.”

Les Aventures du Roi Pausole, 1900

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
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Pierre Louÿs 11
poète et romancier français 1870–1925

Citations similaires

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“Le parc, à cette heure, étendait ses mains blondes au-dessus de la fontaine magique.”

André Breton (1896–1966) poète et écrivain français

Poisson soluble, 1924

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“Des fruits du palmier et de la vigne, vous retirez une boisson enivrante et une nourriture agréable.”

Sourate XVI du Coran.
Vins biologiques, 2012

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“Un énorme éléphant n’a pas toujours d’énormes défenses.”

En attendant le vote des bêtes sauvages, 1998

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“Je voudrais, cette nuit, me trouver pour la première fois avec la femme que je désire, par delà les Jardins, vers le Lido, sur une couche flottante,— dit le poète érotique Paris Eglano, un jeune homme blond et imberbe, dont la belle bouche purpurine et vorace faisait contraste avec la délicatesse presque angélique de ses traits.”

A quelque amant néronien caché sous le felze, Venise offrira dans une heure le spectacle d’une ville délirante qui s’incendie.
Stelio sourit en remarquant à quel point ses familiers s’étaient imprégnés de son essence et combien profondément le sceau de son style s’était imprimé sur leurs esprits. Subitement s’offrit à son désir l’image de la Foscarina empoisonnée par l’art, chargée d’expérience voluptueuse, ayant le goût de la maturité et de la corruption dans sa bouche éloquente, ayant l’aridité de la vaine fièvre dans ses mains qui avaient exprimé le suc des fruits fallacieux, gardant les vestiges de cent masques sur ce visage qui avait simulé la fureur des passions mortelles. C’était ainsi que se la représentait son désir ; et il palpitait à la pensée que, tout à l’heure, il la verrait émerger de la foule comme de l’élément dont elle était l’esclave, et qu’il puiserait dans le regard de cette femme l’ivresse nécessaire.
Romans, Le Feu, 1900

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“La feuille morte protège et cache le bourgeon de la feuille nouvelle.”

Richard Cowper (1926–2002)

Le Testament de Corlay, 1982

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