“Enfermés dans la boîte transparente de la télévision, les enfants de la Guerre tendaient, eux aussi, leurs bras maigres vers nous..”

“Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ?”

“Les bras d'une mère sont faits de tendresse et un doux sommeil benit l'enfant qui s'y abandonne.”

“Ce n'est guère que l'expression naturelle d'une société qui enferme impitoyablement quiconque pourrait être un criminel, même s'il ne lest pas, parce que la sécurité prime sur la justice.”

“C'est notre regard qui enferme souvent les autres dans leurs plus étroites appartenances, et c'est notre regard aussi qui peut les libérer.”

“La télévision est instrument d’émasculation. La télévision est faite pour que vous restiez des imbéciles mal informés et dociles. La télévision est la poubelle des pouvoirs.”

“Je suis un enfant de la guerre : j’en ai gardé des traumatismes indélébiles. La guerre, je n’ai pas honte de l’avouer, j’y ai participé par devoir.”

“Depuis des années, le grand formateur des consciences n’est plus l’école, elle aussi vendue au marché et aux idéologues, mais l’écran – la télévision, le net, le tweet.”

“Je suis né quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Trop jeune pour faire celle du Vietnam, je suis d'une génération qui n'a aucune raison de se plaindre. À force de nous en convaincre, nous sommes restés les bras ballants devant la montée du cynisme pragmatique. Maintenant que nous commençons à en payer le prix, je comprends que c'était aussi une vraie responsabilité d'avoir vingt-ans dans les années quatre-vingt. En s'abstenant de demander des comptes sur son histoire récente, notre génération s'est préparée de douloureux lendemains. Je suis peut-être pessimiste. C'est ce qu'on nous reproche souvent à nous les Cajuns, de nous enfermer dans le confort de notre indolence sceptique, de douter quand d'autres sont certains d'être habités par le bien.”

“Nous faisons la guerre chez eux, ils font la guerre chez nous. C’est aussi simple que cela.”