“Je marche dans la plaine picarde et j'ai froid au cœur. La brume jointoie le ciel et la boue. Je suis lourd et le choc mou de mes talons résonne dans ma nuque. Oppressé, je suis, par le bloc de béton armé que la vie, jour après jour, a coulé dans ma poitrine.
Partout le futile, le nul, le désespérément salaud, la trahison. Mes frères corbeaux volent autour de ma tête et me tressent une couronne noire.”

— Michel-Georges Micberth

La Lettre, 1986

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 18 novembre 2022. L'histoire

Thèmes

vie , jour , marché , cœur , l'après-midi , bloc , poitrine , choc , ciel , froid , talon , boue , picard , béton , coulée , nuque , brume , plaine

Michel-Georges Micberth photo

Michel-Georges Micberth 25

1945–2013

Citations similaires

“Car je ne devais plus revoir Madame de Rosen et le jour même, profitant d'une suspension de séance pour me rafraîchir, — cette nuit-là grand débat à la chambre des lords — je brisai sur une marche la tête du camée qui me venait de l'impératrice Julie et qui fit les délices de la belle unijambiste des boulevards, à l'ombrelle de corbeaux.”

André Breton (1896–1966) poète et écrivain français

Poisson soluble, 1924

“Ne plus rien vouloir. Attendre jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à attendre. […] Ce sera devant toi, au fil du temps, une vie immobile, sans crise, sans désordre : nulle aspérité, nul déséquilibre. Minute après minute, heure après heure, jour après jour, saison après saison […]”

Georges Perec livre Un homme qui dort

Un homme qui dort

“Je file vers la Picardie. Les plaines blanches du brouillard matinal se succèdent les unes aux autres. Je ne m'explique pas bien pourquoi, mais une lourde mélancolie me serre la gorge. Peut-être ces coups à l'âme, désespérée à jamais.”

Loïc Decrauze (1969)

L'Illusoire Absolu, 1991

“La géographie, c’est une littérature humaniste appliquée à l’espace. Science molle par opposition aux sciences dures? Non, science tout court, mais science empathique et luxuriante, qui nous explique, jour après jour, pourquoi, face aux menaces et aux risques qui sont brandis sans cesse au-dessus de nos têtes, il ne faut jamais désespérer. Mais agir ensemble, au contraire, au service de l’humanité.”

Sylvie Brunel (1960) géographe française

“Un jour, on verra deux grandes ailes obscurcir le ciel et il suffira de se laisser étouffer dans l'odeur musquée de partout.”

Philippe Soupault (1897–1990) poète, romancier, éditeur, critique, essayiste, journaliste, homme de radio français

Les Champs Magnétiques , 1919 (avec André Breton)

“Un jour, on verra deux grandes ailes obscurcir le ciel et il suffira de se laisser étouffer dans l'odeur musquée de partout.”

André Breton livre Les Champs magnétiques

Les Champs Magnétiques, 1919 (avec Philippe Soupault)

“Prends ce qu'on t'offre. S'il y a quelquefois du mou dans la corde elle a cependant toujours une extrémité. Et après? Réjouis-toi de l'existence du mou et ne gaspille pas ton énergie à maudire l'extrémité. Un cœur reconnaissant sait qu'à la fin nous nous balançons tous.”

Stephen King (1947) écrivain américain

Brume, 1985

“On ne fuit pas le ciel : partout où l’on passe, il est au-dessus de nos têtes.”

Jean-Marie Adiaffi (1941–1999) écrivain ivoirien

La Carte d’identité, 1980

“Dans la marche du temps, il y aura toujours, où que tu te places, un avant et un après, des choses qui seront derrière toi, et d'autres qui seront à l'horizon, et qui ne viendront à toi que lentement, jour après jour. Tu ne peux jamais tout embrasser d'un même regard. À moins que tu ne sois Dieu…”

Amin Maalouf (1949) écrivain franco-libanais

التائهون

“La vitalité de la Vie, j'y crois dur comme fer, même si, d'après les noirs pronostics des gens-en-blanc, la Mort croît en moi lourd comme plomb.”

Pascal de Duve livre L'Orage de vivre

L'Orage de vivre

Avec