“Je suis menacé (que ne disent-ils pas?) d'un rose vif, d'une pluie continuelle ou d'un faux pas sur mes bonds. Ils regardent mes yeux comme des vers luisants s'il fait nuit ou bien ils font quelques pas en moi du côté de l'ombre.” Philippe Soupault (1897–1990) poète, romancier, éditeur, critique, essayiste, journaliste, homme de radio français Les Champs Magnétiques , 1919 (avec André Breton)
“Je suis menacé (que ne disent-ils pas?) d'un rose vif, d'une pluie continuelle ou d'un faux pas sur mes bonds. Ils regardent mes yeux comme des vers luisants s'il fait nuit ou bien ils font quelques pas en moi du côté de l'ombre.” André Breton livre Les Champs magnétiques Les Champs Magnétiques, 1919 (avec Philippe Soupault)
“Les « beau comme » de Lautréamont constituent le manifeste même de la poésie convulsive. Les grand yeux clairs, aube ou aubier, crosse de fougère, rhum ou colchique, les plus beaux yeux de musées et de la vie à leur approche comme les fleurs éclatent s'ouvrent pour ne plus voir, sur toutes les branches de l'air. Ces yeux, qui n'expriment plus que sans nuance l'extase, la fureur, l'effroi, ce sont les yeux d'Isis (« Et l'ardeur d'autrefois… »), les yeux des femmes données aux lions, les yeux de Justine et de Juliette, ceux de Matilde de Lewis, ceux de plusieurs visages de Gustave Moreau, de certaines des têtes de cire les plus modernes.” André Breton livre L'Amour fou Récit, L'Amour fou, 1937
“Il est si simple d’être assis l’un vis-à-vis de l’autre, sous la lampe, de se dévisager, curieux, avec un sourire au fond des yeux.” Blaise Cendrars (1887–1961) écrivain français d'origine suisse Moganni Nameh, 1923
“Je suis debout et Te regarde et je hais la blancheur de Ton front et l'innocence incommensurable de Tes yeux. Tu es blanche et Tu aveugles mes yeux. Je veux me pencher impitoyablement et laisser mon âme passer au-dessus de Toi et graver des rides dans Ton âme. Je veux ensanglanter Ton coeur avec le sang des espoirs blessés et inconsolables et avec la déchirure inguérissable des pensées désespérées.Tu es blanche et tu aveugles mes yeux!Et je veux Te serrer des nuits entières entre mesbras et qu'au matin tu t'en ailles, inconnue et désespérée avec une blessure inguérissable dans un coin de Ton coeur et un désir infini de mort dans Tes grands yeux si beaux. Façonner Ta pensée et souiller Ton coeur et jeter Ton âme dans la matrice corrompue où mon âme s'est jetée. Je me sens la puissance, une nuit, de le corrompre tout entière. Que tu deviennes un écho de ma souffrance, une création de la corruption de mon âme, un lys au parfum perdu, au duvet souillé et aux feuilles déchirées comme si, toute la nuit, était passé sur lui un ouragan sans fin.~ P 56” Nikos Kazantzakis (1883–1957) écrivain grec Le lys et le serpent
“Elle rit. Son rire soulevait sa poitrine, peut-être pas innocemment, et plissait ses yeux clairs, ses iris brillants d'excitation.” Marek Halter (1936) écrivain français Les Mystères de Jérusalem (1999)
“A ses yeux, celui qui donnait des signes extérieurs de bonté était bon, celui qui donnait des signes extérieurs de loyauté était loyal. Celui qui donnait des signes extérieurs d'intelligence, intelligent. C'est ainsi qu'il n'avait jamais vu clair en sa fille, ni en sa femme, ni en sa seule et unique maîtresse – il était sans doute loin de voir clair en lui…” Philip Roth livre Pastorale américaine American Pastoral
“S'il estime avoir raison, un homme ne baisse ni les yeux, ni la tête, ni les bras devant personne. A l'inverse, il sait s'incliner, rectifie vite et bien sa position.” Michel Largillière Auteur français
“(…) la Franc-Maçonnerie a beau vouloir dérober à notre connaissance ses assemblées, ses décisions, son action et son but : on sait son existence; les yeux attentifs la suivent dans les voies où elle marche, si ténébreuses soient-elles, et sesactes révèlent la fin qu'elle se propose, comme les fruits font connaître l'arbre.” Amand-Joseph Fava (1826–1899) prélat catholique
“Il y a un aquarium d'yeux dans ton alcôve.” Octavio Paz (1914–1998) poète, essayiste et diplomate mexicain Poésie, Liberté sur parole, 1929