La citation complète est : « Je pense très profondément que nous sommes dans un pays qui est malade de sa mémoire […] et qui ne parvient pas à revenir sur la scène, la scène initiale qui est celle d'une France qui n'a pas pu s'opposer, et je dis ça parce que le héros, la statue de héros qu'on a créée autour de mon père, presque malgré lui parce qu'il est presque une victime, c'est une statue de surhomme, c'est un miroir du surhomme nazi, fasciste, on a voulu créer, cette France post-Vichy, pétainiste, a voulu créer une chose énorme qui pouvait restaurer l'égo français. Et ce que je dis c'est qu'aujourd'hui, soixante-deux ans après, on vit toujours avec cette lecture de 1950 et je pense que cette imposture, cette manière de s'arranger avec l'histoire, a fracassé mon frère, littéralement fracassé, qui devait être l'héritier de cette chose énorme et monstrueuse qui sonnait faux, enfant ça sonnait faux sans arrêt. »
“Malgré que ce soit le lieu des mouvements indéfinis, j’ai trouvé là un point d’appui en forme de miroir sans lequel, telle une statue accoudée sur un étai qui la met d’aplomb et qu’on lui ôterait, je tomberais peut-être. Son anatomie est un lit à l’irréductible nostalgie que je ressens pour ce qui n’a jamais existé.”
Carnets, Carnets de la Côte d’Opale – L’infini arrive pieds nus sur cette terre, Point d’Appui 4, 2016
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Dernière mise à jour 22 mai 2020.
L'histoire
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