“Folco : Les révolutions ne servent à rien?
Tiziano : C’est là que j’ai franchi le pas jusqu’à la seule révolution qui serve à quelque chose, celle qui se vit à l’intérieur de soi. Les autres révolutions, on les voit. Les autres se répètent, elles se répètent de manière constante, parce que, tout au fond, il y a la nature de l’homme. Et si l’homme ne change pas, si l’homme ne fait pas ce saut qualitatif, si l’homme ne renonce pas à la violence, au désir de dominer la matière, au profit et à l’intérêt, tout se répète, tout se répète, tout se répète. (p. 262)”

La fine è il mio inizio

Dernière mise à jour 22 mai 2020. L'histoire
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Tiziano Terzani 9
journaliste et écrivain italien 1938–2004

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“On ne saurait trop le répéter, ce ne sont point les hommes qui mènent la révolution, c'est la révolution qui emploie les hommes.”

Joseph de Maistre (1753–1821) philosophe, écrivain, juriste et diplomate savoyard

Considérations sur la France, 1796

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“Tout le mal vient de ce que les hommes croient que certaines situations existent où l’on peut agir sans amour envers les hommes, tandis que de telles situations n’existent pas. Envers les choses, on peut agir sans amour : on peut, sans amour, fendre le bois, battre le fer, cuire des briques; mais dans les rapports d’homme à homme l’amour est aussi indispensable que l’est par exemple la prudence dans les rapports de l’homme avec les abeilles. La nature le veut ainsi, c’est une nécessité de l’ordre des choses. Si l’on voulait laisser de côté la prudence quand on a affaire aux abeilles, on nuirait aux abeilles et on se nuirait à soi-même. Et pareillement il n’y a pas à songer à laisser de côté l’amour quand on a affaire aux hommes. Et cela n’est que juste, car l’amour réciproque entre hommes est l’unique fondement possible de la vie de l’humanité. Sans doute un homme ne peut pas se contraindre à aimer, comme il peut se contraindre à travailler; mais de là ne résulte point que quelqu’un puisse agir envers les hommes sans amour, surtout si lui-même a besoin des autres hommes. L’homme qui ne se sent pas d’amour pour les autres hommes, qu’un tel homme s’occupe de soi, de choses inanimées, de tout ce qui lui plaira, excepté des hommes! De même que l’on se saurait manger sans dommage et avec profit que si l’on éprouve le désir de manger, de même on ne peut agir envers les hommes sans dommage et avec profit si l’on ne commence point par aimer les hommes.”

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Résurrection, 1899

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