“L'Islam, et le Prophète en premier lieu, a sacralisé la féminité, sur la base d'une métaphysique de la déiformité; le secret qui entoure la femme, et que symbolise le voile, correspond fondamentalement à une intention de sacralisation. La femme incarne pour le Musulman deux pôles, à part sa fonction simplement biologique et sociale, à savoir l' "extinction" unitive et la "générosité", et ce sont là, au point de vue spirituel, deux façons de vaincre l'esprit profane, fait d'extériorité, de dispersion, d'égoïsme, de durcissement et d'ennui. La noblesse d'âme que procure, ou peut procurer, cette interprétation ou mise en valeur de l'élément féminin, loin de n'être qu'un idéal abstrait, est parfaitement discernable chez les Musulmans représentatifs, c'est-à-dire chez ceux qui se trouvent encore enracinés dans l'Islam authentique (1)."

(1) C'est toujours celui-ci que nous avons en vue, et non des soi-disant "renouveaux" qui combinent monstrueusement un formalisme musulman avec des idéologies et tendances modernistes.”

Dernière mise à jour 8 juillet 2019. L'histoire
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métaphysicien, théologien et philosophe suisse 1907–1998

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“L'interaction de ces deux fonctions - l'empirique, interne et le social, externe - est à la base du changement observé dans l'histoire des science.”

Stephen Jay Gould (1941–2002) paléontologue américain

Citations par thèmes, Dialectique et principes, Interaction, Interpénétration

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“Le costume viril musulman est une synthèse des vêtements sacerdotal et monastique et affirme en même temps la dignité virile. C'est le turban qui, d'après les dires du Prophète, indique la dignité spirituelle, donc sacerdotale, de même que la couleur blanche des vêtements, le manteau aux larges plis et le haïk enveloppant la tête et les épaules. Certains vêtements propres aux habitants du désert ont été généralisés et ""stylisés"" dans un but spirituel.
Le caractère monastique, par contre, s'affirme dans la simplicité du costume musulman et dans la prohibition plus ou moins rigoureuse des bijoux d'or et de la soie; seules les femmes peuvent porter l'or et la soie, et ce n'est pas en public mais seulement dans l’intérieur de la maison, - qui correspond au monde intérieur de l'âme, - qu'elles peuvent montrer ces parures.
Partout où la civilisation islamique commence à déchoir, c'est d'abord le turban qu'on bannit, puis le port des vêtements larges et souples, qui facilitent les gestes de la prière rituelle. Quant à la campagne menée, en certains pays arabes, en faveur du chapeau, elle vise directement l'abolition des rites, car le bord du chapeau empêche le front de toucher le sol lors des prosternations; la casquette à visière, avec son allure particulièrement profane, n'est pas moins hostile à la tradition. Si l'usage des machines nécessite le port de tels vêtements, cela prouve simplement, du point de vue de l'Islam, que le machinisme éloigne l'homme de son centre existentiel, où il est ""debout devant Dieu"".”

Titus Burckhardt (1908–1984)

Sacred Art in East and West

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“A la femme sans maternité manque plus que la moitié de la féminité.”

Ahmadou Kourouma (1927–2003) écrivain ivorien

Les soleils des Indépendances, 1970

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