Lactance citations

Lucius Caecilius Firmianus, dit Lactance , est un rhéteur né vers 250 à Civitas Popthensis Afrique romaine et mort vers 325. Il a été surnommé le « Cicéron chrétien » en raison de l'élégance de sa prose latine.

Élève d'Arnobe, il entame une carrière de rhéteur sous le règne de Dioclétien, devient chrétien puis tombe en disgrâce en 304 lors de la persécution de Galère. Lorsque Constantin devient empereur, il est appelé à sa cour où il vivra jusqu'à la fin de ses jours. Il y fut précepteur de Crispus l'un des fils de Constantin. Lactance partage avec Constantin une vision théologico-politique du monde et de l'histoire centrée sur les thèmes de la Providence et de la colère divine. Il développe une conception de l'histoire marquée par une forme de fatalisme. Le monde est pour lui entièrement dirigé par la Providence de Dieu tandis que tout ce qui advient, en bien comme en mal, concourt à la réalisation de la justice de Dieu.

Lactance estimait que les textes bibliques n'étaient pas d'une grande qualité littéraire. Si cette considération, fréquente parmi les auteurs chrétiens de son temps, ne les empêchait généralement pas de s'appuyer sur les écrits bibliques et évangéliques pour présenter le christianisme, elle a conduit Lactance à rédiger une œuvre ancrée dans la culture littéraire et philosophique de son temps, qui puisse servir de propédeutique au christianisme, mais qui laisse presque complètement de côté les écritures chrétiennes.

Les appréciations portées sur l'œuvre de Lactance sont diverses, il a influencé Augustin d'Hippone et saint Jérôme. Ce dernier estimait qu'elle était « comme un fleuve d'éloquence cicéronnienne », mais il regrettait que son auteur ait consacré plus d'énergie à détruire les doctrines des autres qu'à présenter celle des chrétiens. Par suite, à la fin du Ve siècle, un texte attribué au pape Gélase a fait état d'un dualisme chez Lactance entre un Dieu bon et un Dieu de colère, et a situé son œuvre parmi celles à ne pas lire. Ce jugement a fait que Lactance ne fut jamais unanimement considéré comme un Père de l'Église, bien que l'étude de ses œuvres occupe une place importante dans le champ de la patristique latine.

L'ancrage de l'œuvre de Lactance dans la littérature de l'Antiquité plutôt que dans les écritures chrétiennes amènera les humanistes de la Renaissance à le reconnaître comme l'un des leurs. Considéré comme le « Cicéron chrétien », Lactance est très lu et apprécié jusqu'au XVIIIe siècle, époque à laquelle son style véhément et polémiste commence à susciter du rejet. Raillé par Voltaire qui en fait le parangon du Père de l'Église ignorant, véhément et qui prétend tout savoir avec orgueil, Lactance est ensuite méprisé par la critique universitaire. L'intérêt pour Lactance s'est renouvelé au XXe siècle. En français, ses œuvres ont été de nouveau étudiées, traduites et publiées, notamment dans la collection Sources chrétienne avec le concours de chercheurs tels que Pierre Monat, Michel Perrin et Jacques Fontaine. Wikipedia  

✵ 250 – 325   •   Autres noms Lattanzio
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Lactance: Citations en anglais

“For he who reckons it a pleasure that a man, though justly condemned, should be slain in his sight, pollutes his conscience as much as if he should become a spectator and a sharer of a homicide which is secretly committed.”
Nam qui hominem, quamuis ob merita damnatum, in conspectu suo iugulari pro uoluptate computat, conscientiam suam polluit, tam scilicet, quam si homicidii, quod fit occulte, spectator et particeps fiat.

Book VI, Chap. XX
The Divine Institutes (c. 303–13)

“But all Scripture is divided into two Testaments. That which preceded the advent and passion of Christ—that is, the law and the prophets—is called the Old; but those things which were written after His resurrection are named the New Testament. The Jews make use of the Old, we of the New.”
Verum Scriptura omnis in duo Testamenta diuisa est. Illud quod aduentum passionemque Christi antecessit, id est lex et prophetae, Vetus dicitur; ea uero quae post resurrectionem eius scripta sunt, Nouum Testamentum nominantur. Iudaei Veteri utuntur, nos nouo.

Book IV, Chap. XX
The Divine Institutes (c. 303–13)

“Man only is endowed with wisdom so as to understand religion, and this is the principal if not the only difference betwixt him and dumb animals; for other things that seem peculiar to him, though they are not the same in them, yet they appear to be alike … What is there more peculiar to man than reason, and foresight? Yet there are animals which make several different ways of retiring from their dens; that when in danger they may escape; which without understanding and forethought they could not do. Others make provision for the future.”
Solus (homo) sapientia instructus est ut religionem solus intellegat, et haec est hominis atque mutorum vel praecipua, vel sola distantia; nam caetera quae videntur hominis esse propria, etsi non sint talia in mutis, tamen similia videri possunt … Quid tam proprium homini quam ratio, et providentia futuri? Atqui sunt animalia, quae latibulis suis diversos, et plures exitus pandant; ut si quod periculum inciderit, fuga pateat obsessis; quod non facerent, nisi inesset illis intelligentia, et cogitatio. Alia provident in futurum.

De Ira Dei (c. 313), Chap. VII; as quoted in Pierre Bayle, Historical and Critical Dictionary (1697), London, 1737, Vol. 4, Chap. Rorarius, p. 903 https://books.google.it/books?id=JmtXAAAAYAAJ&pg=PA903.