Alfred Sisley:
Fait
Alfred Sisley était peintre, lithographe et graveur français.
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Alfred Sisley:
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“Dans le petit groupe laborieux et insouciant, épris de lumière, que forment à Fontainebleau Monet, Renoir, Sisley, Bazille, il représente la gaieté, l’entrain, la fantaisie. Renoir se souvient et nous a souvent parlé de l’intrépide bonne humeur de Sisley, à cette époque exempte d’argent et de mélancolie … Il [Sisley] me conta un jour que nous devisions de choses d’art, que dans sa jeunesse il avait fréquenté les « Concerts populaires », les concerts Pasdeloup, et qu’une des choses qui l’avaient le plus frappé, qui lui avaient procuré un ravissement ineffaçable, c’était le « trio » du scherzo dans le Septuor de Beethoven. « Cette phrase si gaie, si chantante, si entraînante, me disait-il, il me semble que, depuis la première fois que je l'ai entendue, elle fait partie de moi-même, tant elle répond à tout ce que j'ai toujours été au fond. Je la chante sans cesse. Je me la fredonne en travaillant. Elle ne m'a jamais abandonné…»”
“Il faut que les objets soient rendus avec leur texture propre, il faut encore et surtout qu'ils soient enveloppés de lumière, comme ils le sont dans la nature. Voilà le progrès à faire. C'est le ciel qui doit être le moyen. Le ciel ne peut pas n'être qu'un fond. Il contribue, au contraire, non seulement à donner de la profondeur par ses plans (car le ciel a des plans comme les terrains), il donne aussi le mouvement par sa forme, par son arrangement en rapport avec l'effet ou la composition du tableau. En est-il de plus magnifique et de plus mouvementé que celui qui se reproduit fréquemment en été, je veux parler du ciel bleu avec les beaux nuages baladeurs? Quel mouvement, quelle allure, n'est-ce pas? Il fait l'effet de la vague quand on est en mer, il exalte, il entraîne. Un autre ciel, celui-là plus tard, le soir. Les nuages s'allongent, prennent souvent la forme de sillages, de remous qui semblent immobilisés au milieu de l'atmosphère, et peu à peu disparaissent, absorbés par le soleil couchant. Celui-là est plus tendre, plus mélancolique; il a le charme des choses qui s'en vont – et je l'aime particulièrement. Mais je ne veux pas vous raconter tous les ciels chers aux peintres, je ne vous parle ici que de ceux que je préfère entre tous.”