Ivan Illich citations

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“Les enfants sont par définition des apprentis, et apprendre est l'activité humaine qui nécessite le moins de manipulation par autrui. La majeure partie de l'apprentissage n'est pas le resultat de l'instruction. Elle serait plutôt le résultat d'une participation dans un environnement chargé de sens.”

“L'école est l'agence de publicité qui nous fait croire que nous avons besoin de la société telle qu'elle est.”

“Cette crise oblige l'homme à choisir entre des outils conviviaux et l'écrasement par la méga-machine, entre la croissance indéfinie et l'acceptation de bornes multidimensionnelles. La seule réponse possible consiste à reconnaître sa profondeur et à accepter le seul principe de solution qui s'offre : établir, par accord politique, une autolimitation.”

“[…] les moyens de production présentent des caractéristiques techniques qui rendent le contrôle impossible par le pouvoir politique.”

“Désormais, le déclencheur le plus sensible du dégagement d'un crédit de recherche sur n'importe quel sujet, de la génétique à la climatologie”

“Grâce à l'initiation de l'école, nous participons au mythe de la consommation illimitée. Ce mythe moderne se fonde sur la croyance selon laquelle le système de production fabrique un bon produit, et que, par conséquent, puisque valeur il y a, une demande va naître. L'école nous enseigne à croire que l'éducation est le produit de l'enseignement.”

“La rareté des enseignants s'explique aussi par l'importance attribuée au « certificat de garantie », qui représente finalement une façon de manipuler le marché de l'emploi. Pour admettre, ou concevoir ce procédé, il faut que les esprits soient formés au mythe de l'école.”

“Le but qu'il faut poursuivre, qui est réalisable, c'est d'assurer à tous des possibilités éducatives égales. Confondre cet objectif et la scolarité obligatoire, c'est confondre le salut et l'Église. L'école est devenue la religion mondiale d'un prolétariat modernisé et elle offre ses vaines promesses de salut aux pauvres de l'ère technologique.”

“Certains se croient révolutionnaires et sont encore victimes de l'école. Ils en viennent à envisager une «libération » que leur donnerait une institution. Il faut d'abord se libérer de l'école pour dissiper de telles illusions. Faudrait-il encore avoir recours à un plan directeur, à une nouvelle manipulation, pour découvrir que s'instruire s'accommode mal de l'instruction? La déscolarisation est notre responsabilité personnelle, et il revient à chacun de nous de trouver en lui la force nécessaire.”

“La convivialité sera l’œuvre exclusive de personnes utilisant un outillage effectivement contrôlé. Les mercenaires de l'impérialisme peuvent empoisonner ou détruire une société conviviale, ils ne peuvent pas la conquérir.”

“Dans le système actuel d'usure programmée à grande échelle, quelques centres de décision imposent l'innovation à l'ensemble de la société et privent les communautés de base de choisir leurs lendemains. De ce fait, l'outil impose l direction et le rythme de l'innovation. Un processus ininterrompu de reconstruction conviviale est possible à condition que le corps social protège le pouvoir des personnes et des collectivités de modifier et renouveler leurs styles de vie, leurs outils, leur milieu, autrement dit leur pouvoir de donner au réel une figure nouvelle.”

“Et un monopole radical s'établit quand les gens abandonnent leur capacité innée de faire ce qu'ils peuvent pour eux-mêmes et pour les autres, en échange de quelque chose de « mieux » que peut seulement produire pour eux un outil dominant. Le monopole radical reflète l'industrialisation des valeurs.”

“Il est plus important pour une société post-industrielle de fixer des critères pour la conception de l'outillage – et des limites à la croissance – que de se donner des objectifs de production, comme c'est le cas aujourd'hui. En rendant le développement de la productivité obligatoire et systématique, notre génération menace l'humanité dans sa survie.”

“Conçue comme une entreprise industrielle, [la médecine] est aux mains de producteurs (médecins, hôpitaux, laboratoires pharmaceutiques) qui encouragent la diffusion des procédés de pointe coûteux et compliqués, et réduisent ainsi le malade et son entourage au statut de clients dociles.”

“Mais aujourd'hui nous pouvons concevoir des outils qui permettent d'éliminer l'esclavage de l'homme à l'égard de l'homme, sans pour autant l'asservir à la machine.”

“As a scholar I have been shaped by a monastic traditions and by the interpretation of medieval texts. Early on I took it for granted that the principal condition for an atmosphere that is propitious to independent thought is the hospitality cultivated by the host: a hospitality that excludes condescension as scrupulously as seduction; a hospitality that by its simplicity defeats the fear of plagiarism as much as that of clientage; a hospitality that by its openness dissolves intimidation as studiously as servility; a hospitality that exacts from the guests as much generosity as it imposes on the host. I have been blessed with a large portion of it, with the taste of a relaxed, humorous, sometimes grotesque fit among mostly ordinary but sometimes outlandish companions who are patient with one another.”

“The two of us haven't seen each other for a year now, and when we saw each other we bowed in front of each other. This very idea of bowing — you don't bow in front of a screen. It's made impossible, or very difficult, for people who constantly see non-persons on the screen.”

“Modern medicine is a negation of health. It isn’t organised to serve human health, but only itself, as an institution. It makes more people sick than it heals.”

“As enclosure by the lords increased national productivity by denying the individual peasant to keep a few sheep, so the encroachment of the loudspeaker has destroyed that silence which so far had given each man and woman his or her proper and equal voice. Unless you have access to a loudspeaker, you now are silenced.”

“Electronic management as a political issue can be approached in several ways. I propose, at the beginning of this public consultation, to approach the issue as one of political ecology.”